pretty family

Je l’ai annoncé il y a quelques semaines sur la page Facebook du blog. Pretty Family c’est fini ! Je tourne définitivement une page. Après 4 années à écrire sur ce blog, j’ai décidé de passer à autre chose. J’avais besoin de partager avec vous mes douleurs, mon passé, mon présent, mes espoirs, mes craintes et tant d’autres choses. Aujourd’hui je n’ai plus besoin d’écrire ma vie, je veux juste la vivre. J’ai trouvé dans Pretty Family ce que j’étais venu chercher. Un exutoire.

Je n’ai pas tout écrit, il y a des choses qui me tenait pourtant à cœur.

Ce second séjour à la maternité de Necker, suite à la naissance de ma seconde princesse. Je l’ai si mal vécu tellement la prise en charge a été pitoyable. Un médicament administré avant l’accouchement alors que j’étais allergique. On m’a laissé 24h en salle de naissance avec ma fille car il n’y avait plus de place dans les chambres. La sage-femme étudiante avait oublié un morceau de placenta, j’ai frôlé l’hémorragie. Aucune excuse du personnel médical.

Les week-ends vide d’occupation qui m’angoissent terriblement. J’ai tellement besoin de vivre à l’extérieur, de m’ouvrir aux autres, de partir à la rencontre de tout ce qui m’entoure.

Cette colonie de ski, quand j’avais 10 ans, où j’ai vécu le harcèlement moral de la part de tous les autres enfants. Même les monitrices s’y étaient mises. J’ai vécu l’horreur. Je sais ce que signifie être victime de harcèlement.

Le fait que j’ai un problème avec l’alcool. Pas moi directement, car je bois raisonnablement quand je suis en soirée. Non, je parle des gens qui en sont malades, ceux qui ont besoin de boire. Je les fuit, je me méfies d’eux, je les détecte très rapidement.

Ce père, alcoolique et d’une violence psychologique sans nom, qui ne me manque pas, qui m’a fait tant de mal, que d’autres idolâtres car ils ne le connaissaient pas. Ces mêmes personnes qui ne comprennent pas mon ressenti. Sachez que je m’en fou de ce que vous pensez. J’aurais aimé vous raconter à quel point je suis fière de ne pas lui ressembler.

Ce frère, avec lequel j’ai enfin une vraie relation fraternelle. Il aura fallu 30 ans et la mort de notre père. Mon frère que j’aime profondément. Même si parfois je prends sur moi car il ressemble physiquement à notre père. Il a également des intonations et des manières à lui. Ça me ramène parfois dans le passé. Mais ce n’est pas de sa faute. Nous n’avons pas demandé à être ses enfants. Il faut vivre avec.

Ce temps qui défile, qui s’écoule comme une poignée de sable qui glisse entre mes doigts. Ce temps que je veux sans cesse arrêter ou ralentir pour profiter pleinement de la vie. Ce temps qui fait grandir mes enfants et me fait vieillir. J’aimerais avoir une go pro sur la tête en permanence pour capturer chaque instants, pour ne jamais oublier.

Cette journée où j’ai amené mes enfants dans la ville de mon enfance. Nous sommes passés devant ma maison, par chance le portail était ouvert. Le nouveau propriétaire nous a invité à entrer. Quelle émotion d’être à nouveau dans ce jardin. Et surtout, quelle émotion de voir mes enfants courir à cet endroit. Découvrir ma maison, les yeux émerveillés. Je me souviens encore de la phrase de Lou « Je me dis que tu avais de la chance, et que j’aimerais être à ta place ». A cet instant j’ai eu l’impression de la priver de quelque chose. L’enfermer en appartement. J’ai amené ensuite mes enfants dans le parc dans lequel je jouais. C’était incroyable et surréaliste de les voir ici.

Le décès de ma grande-tante. Ce pilier. Cet exemple. Cette femme forte. Elle a vécu partout dans le monde, elle a bouleversé la vie de tant de gens. A 90 ans, elle était d’une ouverture d’esprit comme j’en ai rarement vu à son âge. On pouvait parler de tout sans tabous. Elle est décédée dans son lit, entourée de toute la famille, venue du monde entier : japon, Amérique, Angleterre, Australie… J’ai assisté au plus bel enterrement. Sur fond de musique de « plus belle la vie », car c’était son feuilleton favori, il y avait des hommages dans toutes les langues. J’ai beaucoup pleuré lors de l’hommage japonais. Je t’envoie mille baisers d’où tu es.

J’aurais pu vous raconter encore tant de choses. Mais je ne ressens plus le besoin ni l’envie. Je vous remercie pour vos témoignages, vos commentaires, vos messages privés ou publics. Merci d’avoir suivi les aventures de la Pretty Family.

A bientôt dans un autre univers.

Jul’

FB Comments
Rendez-vous sur Hellocoton !
Suivez Pretty family sur :

1 Comment on Pretty Family c’est fini !

  1. Si tu n’en ressens plus ni le besoin, ni l’envie, alors tu fais bien d’arrêter. Je te souhaite une bonne continuation pour l’avenir ♥

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *