Étiquette : LE PASSE EST PASSE

Tourner la page

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Aujourd’hui j’ai pris une grande décision : tourner la page. Chose qui n’est pas si aisée. Vous avez pu constater en lisant mon blog que je parle souvent du passé, je suis une femme nostalgique et pourtant il y a bien des moments de mon passé que je n’aimerais jamais revivre. Mais c’est ainsi, cela fait partie de mon caractère, j’aime regarder dans le rétroviseur pour parler des bons moments du passé. Mais je suis aussi une grande rancunière, cette rancune qui me bouffe et m’empêche d’avancer, de passer à autre chose. Cette obsession de la Vendetta qui me poursuit parfois.

C’est en discutant avec une de mes amies au salon e-fluent que je me suis rendue compte que je vivais plus au passé qu’au présent. Au fur et à mesure de mes propos dans notre discussion, l’évidence est apparue. Je passe plus de temps à parler du passé dans ma vie de tous les jours mais aussi dans mon blog. Certes, je n’arrêterai pas de raconter des anecdotes car elles font partie de ma vie mais pour pouvoir avancer, arrêter d’angoisser et vivre plus sereinement je dois vivre au présent. Cela vous semble certainement évident, mais dans la pratique ce n’est pas toujours une mince affaire. Et en ce qui me concerne, c’est un grand changement et une grande prise de conscience. Mon amie m’a confirmé qu’elle ressentait cette omniprésence du passé à travers mes articles.

J’ai encore des choses à régler avec moi-même, des épisodes douloureux qui passeront certainement par l’écriture mais je ne veux plus que le passé l’emporte sur le présent. Je ne veux plus marcher à côté de ma vie. Cette rancoeur et cette nostalgie sont aussi néfastes pour ma famille. C’est pour cette raison que j’ai décidé d’orienter mon blog vers d’autres horizons avec des sujets plus axés sur l’instant T, même si je le redis mon passé sera aussi évoqué de temps à autre.

Bientôt Jul and the city prendra un autre nom. Il est presque trouvé. Et quand celui-ci fera son apparition, pour moi une page sera tournée.

Jul’

 

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Mes jouets d’enfance

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Je suis très conservatrice et j’ai la chance d’avoir une maman qui a un endroit où stocker mes jouets de petite fille. Quel bonheur de retrouver mes petits jouets d’enfance ! Mais je suis surtout émue de voir ma grande Louloute jouer avec certains de mes jouets. J’espère pouvoir aussi stocker pas mal de jouets pour pouvoir procurer cette même sensation à mes enfants.

L’arbre Chlorophylle Vulli : J’ai joué avec cet arbre pendant des années, m’inventant des histoires extravagantes avec les petits personnages que je faisais dormir tantôt dans l’arbre ou tantôt dans le petit cabanon. J’ai adoré cet arbre et ma fille adore également se divertir avec. Celui-là c’est l’authentique mais aujourd’hui vous pouvez le trouver dans une version plus moderne avec des sons reproduisant des bruits de la nature.

Ma petite collection de schtroumpfs : Ces petits êtres bleus, qui ne les a pas collectionné dans les années 80, voire avant ? Le dessin animé étant intemporel, Louloute les connaissait déjà et était ravie de les retrouver chez sa grand-mère, même si ceux-ci sont un peu abîmés.

Le jeu Dessinons la Mode : Je crois que dans les années 80-90 c’était le jeu de société de filles à avoir. Ce jeu permet de créer plusieurs tenues en fonction d’une roue. J’ai joué à ce jeu pendant des heures quand j’étais petite. Et maintenant c’est ma fille qui se prend pour une styliste.

Une petite école : Alors celle-là c’est mon jouet d’enfance qui me procure le plus d’émotion. On dirait l’école dans « Peter et Elliott le Dragon », avec sa petite cloche qui sonne. Je me revois mettre différents personnages, jouets, petites poupées et me prendre pour la maîtresse façon « La petite maison dans la prairie », ouai quand Laura Ingalls allait à l’école ou même quand elle est devenue institutrice.  J’imaginais tellement de scénarios. Louloute aussi apprécie passer du temps avec cette petite école en prenant les petits personnages de l’arbre chlorophylle.

Le cirque des Playmobils : Je ne lui prêtais pas plus d’attention que ça quand j’étais petite mais j’ai emmerdé mes parents pour ne pas qu’ils s’en débarrassent à chaque fois qu’il voulait faire de la place dans leur garage. Aujourd’hui je me dis que j’ai bien fait car Louloute est fan de playmobils et il s’agit d’un cirque vintage très très bien conservé : une petite caravane en guise de caisse, une entrée des artistes, une grande tribune et deux affiches d’époque. Je suis émue de le revoir entre les mains de Louloute.

Et vous, vous avez conservé vos jouets d’enfance ?

Jul

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Les jolies colonies de vacances

« Les jolies colonies de vacances, merci maman, merci papa. Tous les jours je voudrais que ça recommence, you kaïdi aïdi aïda » comme le chante Pierre Perret, et comme il a raison. Louloute est partie jeudi dernier pour sa première colonie de vacances à l’âge de 5 ans. Elle en avait vraiment envie, cette gosse est si indépendante et tant mieux, car elle est partie sur-excitée, en nous réveillant à 5h30 du matin le jour J pour ne pas rater le car.

D’avoir préparé sa valise via l’inventaire fourni et étiqueté tous ses vêtements, tous mes souvenirs de colo me sont revenus à la tête. Ma mère m’a envoyé en colonie de vacances à l’âge de 5 ans également, mais je n’étais pas si enthousiaste que Louloute, bien au contraire, je pleurais pour ne pas y aller et je pleurais tous les jours là-bas. Je ne voyais pas beaucoup mes parents, qui travaillaient beaucoup, alors quand ils m’envoyaient en colonie au début je le vivais mal car j’avais besoin d’être avec eux. C’était un séjour ayant pour thème l’équitation.

Un peu plus tard, à l’âge de 7 ans, je partais en colonie de ski. Alors pour moi c’était l’horreur, je détestais ça, je n’ai jamais su skier, j’ai seulement obtenu l’ourson, c’est vous dire. Je me revois entrain de pleurer en haut des pistes et les moniteurs qui gueulaient sur moi « Mais tu vas descendre ! ». J’avais peur de dévaler la montagne, ça m’arrivait de perdre un ski et de devoir me démerder pour descendre la piste sur un seul ski, j’avais aussi peur de me perdre quand il y avait du brouillard ou bien de me casser une jambe après une mauvaise chute. L’horreur, j’ai vraiment mal vécu les séjours au ski et pourtant ma mère continuait chaque année, malgré mes pleurs, à m’inscrire. Tellement de mauvais souvenirs que j’ai du mal à imaginer inscrire Louloute en colonie de ski. En plus, à l’époque, il n’y avait pas de téléphone portable, pas de blog, pas de page FaceBook pour communiquer avec nos parents. Nous avions pour seul moyen de communication le courrier. Je me souviens qu’une fois ma mère s’était trompée d’adresse et m’écrivait dans une autre colonie de vacances, et moi j’étais triste car je pensais que mes parents m’avait oublié alors que tous les autres copains recevaient du courrier. Le dernier jour de la colo les animateurs m’avaient remis tout le courrier de mes parents. Je me souviens d’un autre séjour au ski où une fille n’avait pas été sympa gratuitement avec moi et avait monté les autres filles de la chambre contre moi, mais elle avait aussi retourné la tête aux monos. Il y a souvent une personne que l’on prend pour le vilain petit canard, cette année c’était moi. J’étais malheureuse, mon père était furax contre ces gens. C’était vraiment un calvaire.

Puis, à l’âge de 10 ans, ma mère découvre une colonie à la Montagne, dans la Drôme. Elle m’inscrit pour les vacances de Pâques. Direction Gare de Lyon pour un départ en TGV. Évidemment, je ne voulais pas partir, je pensais que ça ne serait pas terrible comme les autres fois, donc je pleurais à chaudes larmes le jour du départ. Je ne savais pas encore que j’allais passer mes meilleures vacances et ce pour toutes les années à venir jusqu’à mes 16 ans. A la fin du séjour, j’ai pleuré pour repartir. A cet instant, ma mère avait compris qu’il fallait continuer de m’envoyer là-bas.  Cette colonie de vacances que je conseille à tous les enfants et où un jour j’enverrai mes filles c’est Le Martouret à Die (attention photos d’époque).

Les chambres étaient sympas avec une vue sur les montagnes du Vercors. Les moniteurs étaient au top et on les retrouvait tous les ans. A l’époque le Directeur de la colonie était très ouvert et sympa également. Je le revois avec son chien, un berger-allemand. Il s’appelait Farès si mes souvenirs sont bons. J’ai pu découvrir différentes activités : tir à l’arc, travaux manuels (poteries, perles) équitation, piscine, basket ball, volley ball, tennis, danse, randonnée et camp en montagne, escalade, baignade dans la Rouane, des grands jeux avec différents thèmes (les olympiades par exemple) et la promenade au marché du village. En colonie c’est aussi l’occasion d’apprendre pleins de nouvelles chansons. En 1996, celle qui restera à jamais gravée dans ma mémoire et qui me rappellera éternellement Le Martouret c’est Wonderwall d’Oasis, une chanson que nous avions appris pour un spectacle. Puis il y a aussi les veillées ! C’est génial, déjà pour le simple fait que tu te couches plus tard que chez tes parents et aussi parce que tu t’amuses. Sans oublier la fameuse Boum et le spectacle de fin de séjour. Ce lieu de vacances est idéal car gigantesque et verdoyant. J’ai commencé par y aller seulement à Pâques les deux premières années, donc à 10 et 11 ans. Puis après j’y allais à Pâques et trois semaines en juillet. Enfin, je prolongeais en août. Et ainsi jusqu’à mes 16 ans.

Je me souviens qu’à l’époque il y avait une cabine téléphonique à carte qui nous permettait d’appeler nos parents. Mais je m’éclatais tellement que je ne prenais pas souvent la peine de les appeler, à part pour leur demander de m’envoyer un colis de bonbons. Recevoir du courrier de ta famille ça fait plaisir mais le plus intéressant c’est de recevoir ton colis de bonbons.

Tant d’amitiés liés et des retrouvailles chaque année. Car c’est ça aussi la colonie de vacances, c’est se faire pleins de nouveaux amis qu’on espère retrouver l’année d’après. A l’époque il n’y avait pas les téléphones portables, alors on s’échangeait les adresses et on s’écrivait tout au long de l’année.

Je me revois dans les couloirs de cette colonie, à table dehors pour le déjeuner, à l’endroit que nous appelions le plateau pour faire des grands jeux, aux tipis pour faire fondre des chamallows sur des bouts de bois, à l’écurie gérée par Kéké, à la voûte qui était notre lieu de briefing et de retrouvailles pour démarrer les activités avec les monos Fab, Akim, Caroline, Céline, Vanessa, Patricia, Jacques, David et bien d’autres, la clairette de Die qu’on ramenait chaque année à nos parents, les randos au Glandasse, au marché de Die, avec mon premier amoureux de colo qui s’appelait Régis et qui venait de Marseille, au lit dans les marabouts bleus quand on était chez les grands, la nuit où les monos étaient de garde et qu’ils nous foutaient dehors quand on essayait d’aller de chambre en chambre, et la musique qui passait en boucle le matin du dernier petit déjeuner avant le départ pour Paris : « Voilà c’est fini » de Jean-Louis Aubert. Les meilleurs moments de ma vie au Martouret. Ce lieu restera à jamais un de mes plus beaux souvenirs de vacances. Etre colons c’est l’une des plus belles expériences de la vie.

Et vous, avez-vous des souvenirs de colonies de vacances ?

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