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Un Enterrement de Vie de Jeune Fille chocolaté (EVJF)

Samedi j’ai été invitée à l’Enterrement de Vie de Jeune Fille (EVJF) d’une copine. C’était sympa, dans un quartier que j’affectionne car toute ma jeunesse j’ai traîné dans ce coin : le quartier Mouffetard. Nous avons fait un bowling, un quizz avec des questions sur son futur mari a été préparé par l’organisatrice, une copine de la future mariée, et nous avons dîner dans un restaurant japonais.

Mais ce n’est pas de cet EVJF dont je vais vous parler, n’étant pas l’organisatrice, je vais vous raconter celui que j’ai organisé pour mon amie d’enfance. Nous nous connaissons depuis que nous avons 6 ans, nous avons partagé des sorties, des vacances, des rires, des pleurs et divers autres moments. Mon amie décide donc de me confier deux lourdes tâches : être son témoin et organiser son EVJF. Je me dis que je ne vais pas la déguiser et la faire défiler dans les rues comme toutes ces filles que je voie et que je trouve à chaque fois ridicules. Bon, au fond de moi j’en meurs d’envie mais je ne lui en parle pas. Et finalement, je reçois un message de la future mariée me disant : « Tu sais ma Jul, je sais qu’on trouve cela ridicule, mais si tu as envie de me faire faire des trucs débiles dans la rue et me déguiser bah tu peux». Waouh génial ! La mariée me donne un feu vert de ouf et sans rien lui demander en plus ! Évidemment je lui réponds que je vais réfléchir, je ne lui parle de rien car un EVJF doit être une surprise, c’est dommage quand la mariée se doute ou sait d’avance ce qu’on va faire.

Donc première chose, je demande à mon amie la liste de ses copines avec leurs adresses mails ainsi que deux dates de disponibilités. J’envoie ensuite un mail aux participantes et nous checkons la date : 1 semaine avant le mariage. Ensuite, avant de commencer la préparation de l’EVJF, il est important de demander le budget de chacune pour ce jour afin que tout le monde puisse participer et que je puisse savoir ce que je peux organiser.

Toute la préparation se passe dans le plus grand secret, même si la mariée nous aura torturé pendant des semaines, tout le monde a tenu sa langue. Chaque moment de cette journée a été une surprise pour elle. Voici le déroulement de cette journée qui j’espère restera mémorable pour mon amie.

Nous avons débarqué à 11h du matin chez la mariée afin de bruncher chez elle. Chacune de nous avait préparé du sucré, du salé et du champagne ! La mariée était surprise car elle ne s’attendait pas à nous voir débarquer avec autant de victuailles et ne se doutait pas que ce jour démarrerait ainsi. Il fallait la décoincer un peu pour la suite des évènements, du coup la sœur de la mariée propose que nous la faisions boire un peu pour qu’elle soit un peu « gaie », un peu plus décontractée.

Elle habite tout près à pied des Champs Elysées, il était normal que la suite de l’EVJF se déroule là-bas. Ayant acheté au préalable un t-shirt sur lequel était inscrit « l’Orifice parce que je le vaut bien » et un string (que la mariée a mis sur son pantalon) sur lequel une bobine de fils était dessiné avec la mention « si tu veux je t’enfile », la mariée a ensuite mis une perruque au carré rouge fluo genre Crazy Horse. Là elle a compris que j’avais pris son texto au sérieux. Mon amie étant accro au chocolat, j’ai réalisé un quizz hyper compliqué sur ce thème de manière à ce qu’elle ne trouve pas les réponses car à chaque mauvaises réponses il y avait un gage (et même quand elle trouvait la bonne réponse on lui disait que c’était faux, gnagna, je sais je suis un diable). Pour ceux ou celles que cela intéresse voici ma liste de gages que la mariée n’a pas hésité à faire et franchement je ne suis pas sûre que j’aurais eu le courage de faire certain gage  :

1/ Demander à des personnes de plus de 60 ans leurs positions amoureuses préférées et leur distribuer des préservatifs

2/ Laver les pares-brises des voitures à un feu rouge (nécessite une raclette + lave-vitre)

3/ Chanter « Chaud Cacao » d’Anny Cordy devant une terrasse de café (prévoir les paroles sur une feuille)

4/ Rentrer dans un car de touristes et crier « Bienvenus à Paris !!!! »

5/ Embrasser un inconnu au crâne dégarni à la manière de Laurent Blanc et Fabien Barthez lors de la coupe du monde 1998

6/ Faire signer une de ses petites culottes par une dizaine de personnes dans la rue (Miss fait moi penser elle est toujours chez moi)

7/ Demander à 5 personnes dans la rue des conseils pour avoir une bonne nuit de noce (j’avais prévu un enregistreur genre interview, tout le monde s’arrêtait pour nous regarder)

8/ Chanter « La femme chocolat » d’Olivia Ruiz à un arrêt de bus

9/ Mettre du rouge à lèvres rouge pétant et embrasser 10 personnes dans la rue

10/ Se promener avec un immense panneau sur lequel est inscrit « Câlin gratuit / Free Hug ». Et pour ce gage, vous n’imaginez même le nombre de passants dans les rues qui se sont jetés sur elle pour lui faire un câlin. C’était trop chouchou.

On a bien déliré, ce petit jeu a duré l’après-midi, nous avons suite pris un verre dans un café histoire de recharger les batteries (attention l’abus d’alcool est dangereux), puis nous nous sommes toutes dirigées chez la mariée pour une ambiance girly avant notre soirée. Nous avions amené nos tenues de soirée et nous nous sommes apprêtées chez elle sur fond de musique, de maquillage et de champagne.

Direction de nouveau les Champs Elysées où j’ai dégoté une formule « resto + 1h30 de show Chippendales + un passage pour la mariée + discothèque jusqu’à 6h du mat’ ». Le show était top, il y avait 4 mecs qui se déhanchaient, se déshabillaient sous nos yeux et devant les hurlements des filles en furie ! C’était un show spécial pour les EVJF, chaque futures mariées passaient au fur et à mesure. Notre amie avait laissé tombé son déguisement pour une belle robe, un diadème et une baguette de fée. Elle s’éclatait et on la regardait s’amuser, s’extasier et rire.

Pour nous remercier, elle nous a offert une tournée de champagne et deux « table dance ». Alors le table dance c’est quoi ? Déjà c’est top, ensuite c’est un gars, très très très peu vêtu, qui viens danser sur ou à côté de ta table. Là, ils étaient en string et nous demandaient de faire fondre des glaçons sur leurs corps tout chauds. Avec l’alcool il n’y a pas de gêne hein. C’était délire franchement.

La soirée a suivi son cours avec le resto et la discothèque que nous avons quitté sur les coups de 3h du mat’ ou plus je ne sais plus. Certaines d’entre nous sont rentrées chez elles, d’autres ont fini la nuit chez la mariée.

Le lendemain, pour me remercier, la mariée avait prévu un massage en duo de 2h30 pour nous retrouver et finir de partager ensemble ce moment, son dernier week-end en mode célibataire.

Ce fut costaud à organiser car il fallait courir un peu après tout le monde pour les réponses et récolter les fonds, mais ce fut un après-midi riche en fou rire et cocktails. Merci de m’avoir fait confiance.

Et vous, avez-vous déjà organisé un EVJF ?

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Un engagement impersonnel

Un an et demi après notre rencontre nous avons souhaité nous engager symboliquement, une sorte de fiançailles. Le mariage aurait été beaucoup trop rapide, nous n’étions pas prêts et je crois que ça aurait tué la mère de Mister. Déjà quand Mister lui a annoncé qu’il se pacsait avec moi, la pilule a eu du mal à passer : « ah bon mais pourquoi faire ??? ». Oui, cela signifiait que cette relation était sérieuse. Elle avait raconté que son fils se pacsait avec moi pour les impôts. Si si je vous le jure, nous avions le même coiffeur et un jour ma coiffeuse me balance : « ah j’ai vu ta belle-mère hier elle m’a dit qu’elle connaissait bien son fils et que ça ne pouvait être que pour les impôts »… Mister était présent et n’a rien dit comme d’habitude. Moi ça me faisait mal à l’époque. J’avais proposé à Mister que nous symbolisions cet engagement par des bagues mais il avait peur des réactions de sa mère et a préféré ne pas en acheter.

Mais bien décidés à franchir ce cap envers et contre tous, nous avons donc monté notre dossier et pris date pour cet engagement : le 4 février 2009. C’était un mercredi, il faisait froid, gris et il pleuvait. Nous avions pris un jour de congés pour nous présenter au Tribunal du 15ème arrondissement de Paris. Nous entrons dans ce lieu administratif vétuste, nous attendons notre tour et arrive une femme blasée qui nous demande de nous installer à son bureau face à elle. Nous lui tendons notre dossier, elle vérifie les formalités et entre quelques données dans son PC. Et là elle nous dit, toujours avec son air blasé et sans sourire : « Attention, regardez l’écran, un message va s’afficher : « vous êtes pacsés ! Félicitations ! » Voilà c’est fait. Au revoir. » Horrible, c’était si impersonnel, même la personne face à nous n’essayait pas de faire semblant d’être heureuse pour nous.

Sortie du Tribunal j’avais envie de pleurer, au final personne n’était heureux pour nous et Mister s’engageait à moitié. Et là il me dit : « bon allé viens on va s’acheter des bagues ». Youpi ! Sauf que évidemment les bagues tu les as pas à ta taille tout de suite, mais plutôt dans un délai d’un mois. Et puis Mister ne voulait pas m’acheter de diamant au départ, un peu cher et un peu trop solennel. C’était pire que tout pour moi, je regrettais de l’avoir fait, personne pour nous féliciter, pas de bagues, pas de restos, un Mister plus attentif aux réactions de sa mère qu’à la tristesse de sa compagne.

Une semaine après ce fabuleux évènement (ironique hein), nous dînions chez la mère de Mister à qui je propose d’ouvrir une bouteille de champagne avec quelques membres de la famille, et là je me prends un : « non non non c’est pas la peine de le faire avec la famille, éventuellement juste entre nous mais bon on verra ». On ne verra rien du tout car il n’y a jamais rien eu. Heureusement nous avions des amis pour se bourrer la gueule en fêtant cela.

Puis un mois après, Mister est rentré non pas avec une bague mais avec deux : un solitaire (finalement) et une alliance gravée avec la date de notre pacs.

Aujourd’hui je ne regrette pas ce pacs, je me pose parfois la question de l’utilité de celui-ci nous concernant, je regrette juste tout ce qui s’est passé autour, car ça n’arrive qu’une seule fois dans une vie et je trouve cela dommage que des personnes qui ne sont pas en accord avec nos choix puissent à ce point gâcher des petits moments de vie. Cela m’a bien refroidit pour le mariage. Peut-être qu’un jour je me dégivrerai..

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Ma soirée du 31 décembre 2014

 Depuis que Louloute est entrée dans notre vie, bizarrement hein, plus personne ne nous appelle pour fêter le jour de l’an. Alors cette année quand nous avons reçu le faire-part de mariage d’un ami, du collège, de Mister pour le 31 décembre nous nous sommes dit « youpi », nos enfants étaient également conviés. En plus l’idée d’un mariage à cette date était très sympa et originale.

Nous n’étions pas invités à la mairie mais à la cérémonie d’engagement laïque dans un château en Bourgogne. Une chambre était réservée dans celui-ci et nous étions également conviés à bruncher le lendemain. J’avais acheté une petite robe noire, simple mais efficace, Louloute avait une robe rouge à sequin, Chouchoute une petite robe mauve et Mister avait sorti le costume Boss pour l’occasion.

L’endroit était paisible. Les mariés étaient émus, les discours de chaque témoins, huit (oui c’était long) étaient franchement bien écrits et très drôles. La décoration du Château magnifique. Le repas était délicieux, tout le monde dansait, montait sur les chaises pour faire tourner les serviettes, des chansons avaient été écrites pour les mariés, plusieurs diaporamas ont défilé. Et à 23h50, tout le monde était attendu dehors pour admirer le feu d’artifice dont le bouquet final à minuit était somptueux. Le bal a ensuite été ouvert pour danser jusqu’à 6h environ. Après s’être déhanchés comme des fous, venait le moment de dormir dans cette grande chambre de château à la literie moelleuse. A 12h nous avons bruncher, puis pris la route. Voilà comment s’est déroulée cette soirée… il paraît… oui car les choses se sont déroulées bien différemment pour nous… comme à chaque fois… nous les chats noirs comme le dit souvent Mister.

Voilà comment nous avons vraiment vécu cette soirée.

Nous avons pris la route pour la campagne l’après-midi. Nous arrivons au Château et nous découvrons que notre chambre est au 3ème étage sans ascenseur, nous nous dirigeons vers l’escalier et là nous nous disons que ça va être la merde pendant deux jours à monter et descendre la poussette dans ces putains d’escaliers de château aux marches hyper larges en colimaçon.

Le 31 décembre, nous n’avions évidemment pas de nounous pour garder nos filles et là aussi apparemment nous étions les seuls. Heureusement une autre petite fille était présente pour jouer avec Louloute et une baby-sitter était prévue pour elles, mais Chouchoute était le seul bébé. Donc ça n’a pas loupé, des regards noirs et en coin dès que nous passions avec notre poussette. De toute façon les 3/4 de la salle étaient des couples sans enfant, aucune compréhension et compassion. Bref, arrive le moment du dîner et là c’est le drame : nous sommes placés sous l’enceinte avec le son à fond et notre charmant bébé prête à avoir les tympans explosés. En plus nous ne connaissions personne à notre table.

Le repas commence à être servi et je me sens d’un coup patraque. Je quitte la table à 22h pour me diriger en courant aux toilettes. C’était pas une gastro mais ça y ressemblait. J’ai chopé un coup de froid, normale en petite robe un 31 décembre où l’on te fait quitter le château pour les photos, le lancement des bougies dans le ciel et toutes ces conneries bah moi j’ai fini aux chiottes.

Comme les téléphones ne captaient pas dans ce Château, Mister faisait des allers-retours pour voir si tout allait bien. Non je vais crever !!! Par chance, si on peut parler ainsi à ce stade, c’était un mariage de médecins avec toute la promotion. Mister a donc réclamé des médocs pour me calmer.

Minuit, je regarde, toute seule, de la chambre, le feu d’artifice. Je dis « Bonne année » à mon bébé qui dort dans sa poussette, j’ai la larme à l’oeil, cette soirée c’est la loose. Louloute et Mister étaient aux premières loges, au moins ils ont pu en profiter. Je récupère ensuite Louloute qui nous explique que la baby-sitter était arrivée trop tard pour faire dîner les gosses donc elle n’a eu que des restes de poulet avec des chips à manger. Confirmation faite par cette jeune fille. Nous nous couchons tous, il caille, je suis malade, Louloute est fatiguée, Chouchoute dort déjà, Mister est rincé d’avoir monté les marches avec la poussette et puis juste raz-le-bol là. Mais… impossible de dormir, ce n’est pas un oreiller c’est un ballon gonflable sur lequel nous posons nos têtes. La nuque pétée, nous essayons de trouver le sommeil entre un cauchemar de l’une, un gémissement pour cause de perte de tétine de l’autre et mes allers-retours aux chiottes.

On se dit qu’on va se rattraper au brunch à 12h. J’arrive à faire patienter Louloute jusqu’à cette heure là car pas de petit déjeuner. Je demande à chauffer mon petit pot bébé et on me répond « nous n’avons pas de micro-onde juste un four électrique ». J’ai envie de les tuer. Pas grave j’ai une compote, heureusement. Quant au brunch, Louloute n’a rien pu manger car il n’y avait rien de sucré et va faire manger à un enfant de 5 ans du flan de légume, de la salade de riz et du jambon de pays en guise de petit déjeuner. On déjeune fissa et on part en direction de notre voiture, garée à perpète les olivettes , dans la boue, fatigués et affamés.

Et vous, comment s’est passé votre soirée du jour de l’an ?

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