Catégorie : COTE FAMILLE

Voilà pourquoi elles seront deux

Avec mon expérience de quasi enfant unique, je savais que plus tard j’aurais plusieurs enfants. J’ai rencontré Mister qui ne voyait pas d’inconvénient à avoir un seul enfant mais après lui avoir raconté tous les inconvénients de l’enfant unique, il fut finalement d’accord pour en avoir deux mais point final.

Il était hors de question d’avoir un seul enfant. Certes pour l’enfant et les parents il y a des avantages mais je les trouve bien maigres par rapport aux inconvénients. Un enfant unique a l’attention exclusive de ses parents, il est le centre du monde, il n’y a pas de querelles, de comparaisons et de rivalités avec des frères et soeurs, le couple a plus de temps pour se retrouver, économiquement c’est aussi plus gérable. Pour ma part, en tant qu’enfant unique (demi-frère et demi-soeur de plus de quinze ans) je me suis ennuyée, tu joues seul, apprendre le partage est plus long, il y a une tendance à l’égoïsme, tu colles les baskets de tes parents, tu supportes seul les conflits entre tes parents, tu supportes seul la vieillesse et le décès de tes parents, on est souvent étouffé par eux, surprotégé, on a pour seule famille proche ses parents et en cas de décès on se sent vraiment orphelin.

Je n’ai pas voulu d’enfant unique car je voulais une plus grande famille et je ne voulais pas reproduire le schéma de mes parents. Quand je repense à ce trio où tous les repas se ressemblaient, les repas de Noël à trois, les vacances à trois. Parce qu’un enfant ça grandit hein, donc quand tu es adolescent les vacances avec tes parents sont pas des plus funs.

Mais tout le monde ne peut pas avoir plusieurs enfants, il y a ceux qui ne peuvent pas médicalement parlant et ceux qui ne peuvent pas financièrement. Chacun fait ce que bon lui semble. De notre côté, nous réunissions les deux conditions pour avoir un autre enfant, et même si en ce moment ce n’est pas facile car Louloute a beaucoup de mal a accepter qu’il faut partager ses parents, je suis heureuse de voir une fratrie s’épanouir et grandir ensemble chaque jour. Adultes, elles auront également, je leur souhaite, des enfants qui seront cousins et elles seront tatas de ces petits monstres. Elles seront solidaires, ou pas, proches, ou pas, mais elles seront deux et elles pourront toujours compter l’une sur l’autre.

Donc pour toutes ces raisons j’ai décidé d’avoir deux enfants et aussi parce que j’en avais vraiment envie au fond de moi. Deux soeurs qui vont partager rires, larmes, angoisses, jeux, souvenirs… Mais nous avons également choisi d’en avoir seulement deux, surtout Mister, principalement pour des raisons économiques et sociales. Économiques, car nous n’aurons pas les moyens de gâter trois enfants, de leur offrir des activités sportives et culturelles, de partir loin en vacances car trois enfants c’est cinq billets d’avion, trois permis de conduire à financer, trois études supérieures à payer, bref tout sera multiplié par trois et nous ne pouvons pas. Je préfère bien élever deux enfants que trois à moitié. Puis, je ne veux pas que Chouchoute soit « l’enfant du milieu ». Louloute est l’aînée et Chouchoute est la cadette. Chacune a bien sa place. J’avais dis à Mister soit on en fait deux soit on en fait quatre, je veux un chiffre pair. Il m’a répondu direct « on s’arrête à deux, de toute façon je ne veux pas prendre le risque d’avoir une troisième fille, j’ai déjà trois hystériques à la maison ». Moi je ferais bien que des filles… Je suis ravie d’avoir deux gonzesses.

Et puis avoir un enfant ça commence à faire le vide autour de toi, deux enfants les gens ont déjà moins envie de t’inviter alors trois enfants… on n’aura plus d’amis 😉 Bien entendu, je plaisante, nous faisons des enfants pour nous et le reste des gens on s’en fout.

J’ai quand même eu beaucoup de mal à intégrer le fait que je m’arrête à deux enfants mais je vous en parlerai dans un autre article.

Et vous, enfant unique ou famille nombreuse ?

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Réussir à se séparer d’elle

Louloute a 5 ans et a déjà la soif de la liberté, de l’émancipation et de l’indépendance. Je n’ai jamais voulu qu’elle soit dans mes jupons et qu’elle s’accroche à moi comme je le peux voir chez d’autres enfants. J’ai toujours voulu l’élever de cette manière. Bon le problème c’est qu’elle veut déjà se barrer de la maison… Bref, me séparer d’elle a pourtant été au début de sa vie très difficile pour moi.

J’ai attendu qu’elle ait 1 an pour la faire garder une après-midi entière chez sa grand-mère, j’avais peur qu’elle perde ses repères et surtout que ma belle-mère ne me la rende pas (oui c’est débile je sais). J’ai ensuite attendu ses 2 ans pour la faire dormir chez sa mamie. Pour moi c’était plus facile psychologiquement de la laisser une nuit ailleurs à cet âge là. Louloute parlait couramment à 2 ans, pas juste des petits mots lancés à la volée, non elle s’exprimait déjà très bien, du coup je me disais que s’il se passait quelque chose elle me le raconterait. La première nuit sans elle fut difficile, j’ai couru le lendemain midi chez ma BM tellement elle me manquait. Puis j’ai commencé à la laisser deux nuits, et là je me suis rendue compte que ça nous faisait du bien à Mister et moi, on ressortait au ciné, on revoyait nos potes. A partir de deux ans j’ai laissé Louloute chez sa grand-mère paternelle régulièrement.

Ma BM est à Paris c’est donc effectivement très pratique de larguer ma fille. Mais est arrivé le jour où ma mère m’a réclamé ma fille pour les vacances. Là pour moi c’était beaucoup plus difficile par rapport à la distance : La Rochelle est à environ 500km. Je ne voyais pas Louloute si loin de moi. Et si il arrivait un problème ? Comment je ferai pour arriver vite ? Louloute avait 4 ans et demi, c’était le mois d’août. Mister et moi décidons d’essayer de laisser Louloute quatre jours pour commencer. Les quatre jours se sont bien passés, tellement bien que j’ai appelé ma mère pour lui faire prolonger le séjour. Au bout d’une semaine sans ma Louloute, je l’attendais avec impatience à la maison, et la voilà qui arrive avec ma mère en faisant un peu la tronche et en affirmant encore une fois son caractère bien trempé. Génial pour des retrouvailles. A peine arrivée qu’on venait de l’engueuler, de la priver de je ne sais quel jouet, de la punir, bref au bout d’une heure nous avons racheté des billets de train pour l’envoyer à la Toussaint chez ma mère.

Et aujourd’hui, j’ai encore fait un grand pas. Je suis allée à la Mairie et j’ai inscrit Louloute en colonie de vacances pour 10 jours au mois de juillet ! Pourtant je m’étais toujours dit que 5 ans c’est trop jeune, j’attendrais 7 ans (oui j’ai plein d’âge psychologique comme ça). Mais un couple de parents d’une copine de Louloute me chope ce matin à l’entrée de l’école et me dit : « On inscrit L. en colo cet été, ça te dit pour Louloute ? ». Direct ça monte au cerveau : Louloute + copine qu’elle connaît = pas de pleurs pour partir = vacances géniales pour elle = tranquillité pour moi. Je réponds « oui pas de soucis je fonce à la mairie ». En plus Louloute me supplie de l’inscrire, t’inquiète poulette tu vas y aller. Sur le chemin je téléphone à Mister pour lui annoncer que j’inscris notre fille en colo. Il n’est pas contre et bien au contraire, nous sommes tous les deux d’une génération colo où nos parents nous ont envoyé dès l’âge de 5 ans jusqu’à l’adolescence.

Voilà, aujourd’hui je peux dire que je sais complètement me séparer d’elle, même si à chaque fois j’ai une petite boule dans la gorge quand je la vois partir, et que je suis hyper heureuse et rassurée quand elle revient.

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Le déni

 Je suis dans le déni depuis 3 mois. Cela a commencé en août, mon congés mat’ s’arrêtait le 31. Mon nouveau job démarrait le 1er septembre. Hors de question que je reprenne si vite le taf, et puis la crèche ne prenait ma fille que fin septembre, j’ai donc appelé courageusement mon nouveau chef, qui ne me connaissait pas du tout, pour lui annoncer que je souhaitais prendre un mois de congés supplémentaire. Congés acceptés ! Youpi, mais secrètement j’espérais pouvoir prolonger un peu jusque fin octobre par un arrêt maladie ou tout autre moyen mais comme j’ai une conscience professionnelle j’ai repris le chemin du travail le 29 septembre.

Qui dit nouveau job dit nouvelles fonctions, nouvelles attributions, nouveau bureau, nouveaux collègues, nouveau chef, nouvelle cantoche, nouveaux horaires, bref tout est nouveau. C’est tout neuf pour moi car je fais de la fiscalité, moi qui suis issue des sciences de l’éducation… ouai cherchez pas à comprendre, j’ai merdé dans mon orientation. Donc tous les jours, mes collègues me forment « sur le tas ». C’est très intéressant car j’apprends beaucoup de choses chaque jour. Je ressemble à une stagiaire. Le voilà mon problème, c’est que depuis que j’ai repris le boulot, je me crois en stage en espérant que celui-ci va bientôt se terminer pour retourner tranquillement chez moi en congés parental. Ce que je souhaite au plus profond de moi.

Je suis dans le déni car je me force à réaliser que j’ai vraiment repris le travail. Le déni de grossesse se définit par le fait d’être enceinte sans être consciente de l’être, et bien dans mon cas c’est un « déni professionnel » : j’ai repris le boulot mais sans en avoir pris réellement conscience (ou sans vouloir). J’attends que Mister me dise : « allé c’est bon arrête de bosser, prends un congé parental ». Dans mes rêves et en couleurs ! Car le discours de Mister est tout autre : « Prends le congé parental si tu veux, mais je te préviens : plus de sorties, plus de vacances et surtout ne compte pas sur moi pour te donner de l’argent de poche ! ». Bah oui on n’est pas chez les desperates housewives. C’est très bizarre car après l’arrivée de ma première fille je ne voulais surtout pas de congés supplémentaire, j’avais hâte de reprendre le travail. Là je vis d’autres sensations, d’autres émotions, j’ai d’autres besoin.

Chaque jour au travail je regarde l’heure en me disant : « bientôt 16h, à 16h20 suis devant l’école des filles, à 17h suis chez moi pour être en famille« . Et c’est surtout cette sensation de faire un stage qui n’arrive pas à sortir de moi. Du coup, je sens que je suis à 70% au boulot. Je pense que je ne n’éprouverais pas ce sentiment si j’exercais un job qui me plaît vraiment. Mais qui a la chance de faire le métier qu’il a toujours souhaité ? Je me suis mal orientée (Mister me le rabâche chaque jour), j’ai quitté un boulot qui me plaisait beaucoup pour un concours de la fonction publique car à l’époque ma boîte fusionnait avec une autre, j’avais peur de la crise économique, j’étais enceinte, je voulais une certaine sécurité professionnelle et tout le tralala. Je n’ai pas réfléchi longuement, j’ai choisi l’opposé de ma qualification et de mes désirs. Il n’est jamais trop tard de toute façon pour faire d’autres choix. J’ai encore des projets en tête que je compte faire mûrir. En attendant, je continue de tenter de progresser par voie de concours tout simplement pour l’aspect financier.

Mais pour le moment, il faut que j’arrête d’avoir un comportement d’élève et que je redevienne simplement une femme qui a repris le travail. 

Et vous, comment s’est passée la reprise du travail ?

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