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Lui dire NON

non

Pendant 4 ans Louloute a vécu sans autorité, enfin disons qu’il y avait très peu de limites. Elle ne vivait pas comme un enfant roi mais étant enfant unique au début j’ai laissé trop de choses passer. Je ne vais pas revenir sur ma dépression mais cela a beaucoup joué sur le fait que je suis passée à côté de l’autorité et des règles que j’aurais dû mettre en place plus rapidement. Je ne disais pas assez non, ou quasiment pas, je faisais comme-ci son insolence n’était qu’une maladresse de son très jeune âge, comme-ci les mains qu’elle levait sur nous n’étaient qu’une erreur de sa part. Je ne disais rien, je ne voulais pas lui faire de peine, je voulais lui laisser une autre chance à chaque fois. Mister voyait bien que tout ça tournerait mal un jour, il était très autoritaire, beaucoup trop. Nous n’étions jamais d’accord et nous exprimions notre désaccord devant Louloute qui s’engouffrait dès qu’elle le pouvait dans nos failles pour obtenir ce qu’elle voulait. Elle a toujours su en jouer. Nous aurions dû faire plus attention à nos propos devant elle. Louloute avait donc un père militaire et une maman complètement laxiste. Joyeux équilibre… (suite…)

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Maman je veux un chien

Bon les parents, vous l’avez entendu combien de fois cette demande ? Ici, je ne compte même plus le nombre de fois par jour où Louloute me réclame un animal de compagnie. J’en ai même de la peine tellement je sens sa tristesse quand je lui dit que ce n’est pas possible. Son désir grandit d’année en année par le fait qu’elle sait d’une part que j’ai grandit entourée de chiens et de chats et d’autre part quand elle est invitée dans ma famille ou bien chez des amis où il y a souvent des animaux de compagnie. Je lui explique et répète donc les raisons qui font que nous ne pouvons pas, pour le moment je l’espère, avoir un chien ou un chat.

La première raison c’est que Mister est allergique aux animaux, en fait il n’est pas allergique aux poils mais à la bave, et les chats et les chiens en faisant leur toilette imbibent leurs poils de bave, les poils sont volatiles, du coup il y en a partout dans les pièces. Il est surtout allergique aux chats, dès qu’il rentre dans un appartement, à son premier pas et à la première respiration il sent s’il y a un animal. En ce qui concerne les chats il a tout de suite les yeux rouges, des plaques sur la gorge et les bras, puis il a du mal à respirer, sa gorge se noue. Il doit prendre un antihistaminique mais cela arrange que très peu son état. Pour les chiens, c’est moins compliqué, il aura les symptômes décrits surtout s’il caresse le chien et qu’il ne se lave pas les mains tout de suite. C’est dommage car il aime les animaux. J’aimerais bien qu’il aille voir quand même un allergologue, mais je ne peux pas le forcer à prendre des petites pilules tous les jours, ni le désensibiliser, j’imagine que cela doit être contraignant.

La deuxième raison qui motive notre refus c’est le fait que nous vivons en appartement. Il est hors de question que j’enferme un chien toute la journée dans un petit appartement et il est aussi hors de question que je me contraigne à le sortir à 6h du matin par temps de pluie, vent et froid. De toute façon je n’aurai pas le temps. En pavillon pas de soucis mais en appartement c’est trop de contrainte. Il n’y aurait pas eu de soucis avec un chat car c’est beaucoup plus indépendant et tu n’as pas besoin de le sortir. Même pendant les vacances c’est plus facile à faire garder, le voisin peut juste passer une heure pour faire un câlin et donner une gamelle de croquette.

Un animal de compagnie ce n’est pas une peluche que l’on prend pour faire seulement des câlins, il faut mesurer l’investissement en terme de temps à lui consacrer mais aussi financièrement. C’est un coût : repas, toilette, vétérinaire… Décider d’adopter un chien n’est pas à prendre à la légère et je ne comprendrai jamais les gens qui abandonne leurs chiens ou bien qui décident d’en acheter un à la SPA et qui finalement les ramène quelques semaines plus tard car cela ne leur convient pas. J’ai retrouvé il y a peu de temps sur FaceBook une amie d’enfance, la soeur d’un ami plus précisément, elle est directrice d’un refuge SPA. Je trouve son métier formidable, même si je pense qu’émotionnellement cela ne doit pas être facile. J’aurai aimé avoir les épaules comme elle pour faire ce job.

Bref, il faut que Louloute et moi nous fassions à l’idée que nous n’aurons pas d’animaux de compagnie. Je m’inclus aussi car c’est très difficile depuis toutes ces années de vivre sans un chien ou un chat. J’ai toujours été entourée d’animaux depuis ma naissance, c’est un contact affectueux qui me manque terriblement. Mister a du mal à comprendre car ses parents n’apprécient pas plus que ça les animaux et n’en ont pas eu. De mon côté, je ressens un vide et j’avoue que je n’imagine pas ne jamais combler ce vide. Louloute a de la peine quand elle regarde mes albums photo d’enfance et qu’elle découvre sa maman entourée de chiens et chats, elle ressent un sentiment d’injustice, et moi j’ai l’impression de ne pas lui offrir ce que j’ai eu la chance d’avoir.

Et vous, connaissez-vous cette éternelle demande des enfants ? Avez-vous craqué ?

Jul’

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Toi toi mon Toit

Je suis une angoissée, tous ceux qui me connaissent et me côtoient le savent. Parmi mes nombreuses angoisses, il y a une crainte qui ne me quitte pas depuis environ 10 ans, celle de ne plus avoir de toit au-dessus de ma tête. Je pense que cette crainte vient d’un travail que j’ai réalisé lors de mes études à la fac. J’étais en licence en sciences de l’éducation, je devais faire, en binôme, un exposé en cours de sociologie de l’éducation sur les jeunes en difficultés à partir du livre « Les nomades du vide » de François Chobeaux. Ce livre est une étude menée entre 1991 et 1995. Il décrit la vie de jeunes en rupture sociale, qui revendiquent leurs statuts de jeunes en errance et qui légitiment leurs actes par ce statut. Ce livre propose également des solutions d’accompagnement et des actions de prévention. Avec mon binôme, nous avions conclu notre exposé en proposant un débat à partir d’un autre livre « Les naufragés, avec les clochards de Paris » de Patrick Declerck, anthropologue, psychanalyste et ethnographe. Son travail est essentiellement tourné vers des questions de désocialisation, d’errance et des sans-abris. Il a d’ailleurs crée la première consultation d’écoute pour les sans domicile fixe. Son livre témoigne du quotidien des clochards de Paris, entre la mendicité, les maladies et les lieux d’accueil. Après avoir lu ces deux livres, je suis restée pleines de questions, de doutes, d’incertitude. Ces livres m’ont profondément marqué.

Le jour où j’ai, enfin, pris la décision de quitter le domicile parental, j’ai eu peur. J’avais trouvé un studio à Paris 15ème et je craignais de ne pas réussir à payer mon loyer et à gérer financièrement les factures seules. Mais mon père m’avait dit qu’il fallait se lancer sinon je n’arriverais jamais à passer le cap (parfois il avait des paroles sages). Et effectivement, je m’en suis sortie toute seule et sans embûche.

Aujourd’hui, je n’ai pas la crainte de ne pas pouvoir payer mon loyer, j’ai plus une crainte pour l’avenir. J’ai peur, le jour où je serais à la retraite (si j’en ai une), de ne pas pouvoir assurer financièrement et me retrouver comme beaucoup de personnes âgées qui ont travaillé durement toute leur vie, qui ne peuvent même pas payer leur loyer et vivre normalement. J’ai peur de risquer d’être dans cette situation si je ne deviens pas propriétaire. Peur de me retrouver à la rue. C’est d’ailleurs sûrement pour cette raison que je cherche par tous les moyens à devenir propriétaire que ce soit d’une maison pour habitation principale ou de vacances. Je cherche la sécurité par un projet immobilier. De plus, je ne me vois pas ne rien laisser à mes filles plus tard, le jour où Mister et moi ne serons plus de la partie.

Beaucoup pensent que je vois loin, beaucoup trop loin, mais tout va tellement vite, si nous n’assurons pas nos arrières aujourd’hui… Je ne veux pas être propriétaire à n’importe quel prix non plus mais je pense qu’il est nécessaire, voir presque indispensable de nos jours, d’accéder à la propriété quelle qu’elle soit.

Et vous, envisagez-vous d’accéder à la propriété par sécurité ?

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