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Alexandra : sa famille recomposée

Parce qu’il n’est pas toujours facile de repartir à zéro avec une famille déjà construite, aujourd’hui je vous présente Alexandra qui vous raconte l’histoire de sa famille recomposée. Bonne lecture !

« Je m’appelle Alexandra, jeune femme de 34 ans, trois enfants (ça fait du bruit mais je les aime) et mariée depuis 3ans. Bon là tout est beau et tout va bien mais attention tout n’a pas été si « paradisiaque » dans ma vie. Avant de trouver cet équilibre ça a été le chaos parfois.

Il y a presque 9 ans, je décide de me séparer du papa de mes deux premiers enfants. C’est comme ça, je n’étais pas heureuse au bout de 7 ans de vie commune, et en étant honnête, la rencontre avec mon mari actuel y est pour quelque chose. Donc, en juillet 2007 je déménage, c’était douloureux, la séparation l’était également. Rien n’est jamais facile dans ces circonstances.

Bref, la garde alternée est décidée pour nos enfants, ils iront une semaine chez papa puis la semaine suivante chez maman, et ainsi de suite….. Me voici donc avec mes deux petits dans mon appartement et c’était la première fois que je vivais seule, enfin sans homme. Pour ma petite qui était encore bébé tout se passait bien mais pour mon garçon qui avait 4 ans à l’époque c’était plus difficile. Il était souvent en pleurs à cause des crises que son papa faisait me concernant. Mais j’avais mon amoureux dans ma vie heureusement. Nous avions décidé de ne pas vivre ensemble tout de suite, ni de montrer aux enfants notre relation. Quand j’avais la garde des enfants, il passait de temps en temps et nous étions juste amis à leurs yeux, pas de geste suspect et il ne dormait jamais en cachette a l’appartement.

Nous faisions régulièrement des balades. Les enfants ont pu doucement prendre l’habitude de l’apprécier en le voyant comme ça, parfois, puis plus souvent. Je ne savais pas comment mes enfants allaient réagir s’ils nous voyaient nous faire un bisou d’amoureux, enfin nous montrer dans notre vraie relation.

J’ai eu la chance de rencontrer un homme qui adore les enfants, et qui adorait les miens. Il était d’une patience d’ange avec eux et avec moi. Oui, car encore une fois ma séparation m’a mise quelques fois dans de sacrés états, il y a eu beaucoup de sales histoires et mon chéri m’a toujours épaulé. Un soir, il est venu dîner à l’appartement, tout se passait bien comme très souvent, les enfants jouaient avec lui, cela donnait l’impression d’être une vraie famille ! Et là mon fils lui dit : «Et pourquoi tu ne dors pas là ?». Nous répondons qu’il n’y a pas de place car toutes les chambres sont occupées… Mais mon fils nous rétorque : «bah il peut dormir avec toi ?». Je dois avouer qu’il nous a bluffé !!!!! Et depuis mon homme est resté dormir de plus en plus souvent jusqu’à venir s’installer avec nous.

Attention, il y a parfois des moments où mon chéri et moi nous disputions. C’est pas facile quand les règles ne sont pas les mêmes pour les enfants chez  leur père et chez nous, et il y avait encore certaines différences « d’éducation » entre mon chéri et moi. Mais je crois que nous avons toujours fait attention de ne pas se chamailler à ce sujet devant eux. En fait, les enfants ont toujours accepté d’avoir un «papa bis» et son autorité, on n’a jamais entendu le «t’es pas mon père de toute façon !»

Le temps est passé, entre crise avec mon ex et la vie paisible avec mon homme. Nous avons déménagé dans NOTRE maison, un investissement de «couple». Les enfants étaient ravis de venir vivre dans cette petite ville avec cette jolie maison et son jardin. Puis il y a eu un mariage en 2012, et là mes enfants m’ont surpris : ils étaient si heureux et fiers ce jour là !!! Ma fille portait mon bouquet et mon fils a amené avec fierté les alliances. Ils en parlaient tout le temps avec ma nouvelle belle-famille. Oui je n’en ai pas parlé mais mon mari a ces deux parents, un frère, ses grands-parents et 5 tontons-tatas et 15 cousins. Une jolie famille qui a accueilli mes bébés comme s’ils faisaient partie de la famille depuis toujours. En fait, j’ai eu de la chance de tomber sur une famille comme celle-ci. Les enfants ont très vite trouvé leur place.

Deux ans plus tard, en 2014, je tombe enceinte. Comment l’annoncer aux enfants ? C’est un sacré changement quand même. Mais mes enfants sont merveilleux, à l’annonce ils étaient heureux. Vers la fin de la grossesse, mon fils qui avait bien grandit, m’aidait en cuisine et au ménage, et ma fille aussi. Le jour de l’accouchement arriva : It’s a boy ! Une crevette. Mon fils était très content d’avoir un petit frère. Ma fille était un peu déçue car elle voulait une petite sœur.

Cela fait 15 mois que petit bébé est dans notre vie, les enfants sont de vrais petit papa et maman avec lui, ils sont aussi des clowns ensemble, ils l’aiment et il les aime. J’adore ! Un jour mon fils m’a même demandé d’avoir encore un petit bébé… euh laisse maman tranquille mon poussin.

Voilà, nous sommes cinq maintenant, tout se passe bien, il y a des disputes, mais, comme dans toute les familles, je pense qu’on a réussi l’assemblage de cette famille… pour le moment car le passage à l’adolescence arrive aussi et on peut avoir des  surprises. »

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Toi toi mon Toit

Je suis une angoissée, tous ceux qui me connaissent et me côtoient le savent. Parmi mes nombreuses angoisses, il y a une crainte qui ne me quitte pas depuis environ 10 ans, celle de ne plus avoir de toit au-dessus de ma tête. Je pense que cette crainte vient d’un travail que j’ai réalisé lors de mes études à la fac. J’étais en licence en sciences de l’éducation, je devais faire, en binôme, un exposé en cours de sociologie de l’éducation sur les jeunes en difficultés à partir du livre « Les nomades du vide » de François Chobeaux. Ce livre est une étude menée entre 1991 et 1995. Il décrit la vie de jeunes en rupture sociale, qui revendiquent leurs statuts de jeunes en errance et qui légitiment leurs actes par ce statut. Ce livre propose également des solutions d’accompagnement et des actions de prévention. Avec mon binôme, nous avions conclu notre exposé en proposant un débat à partir d’un autre livre « Les naufragés, avec les clochards de Paris » de Patrick Declerck, anthropologue, psychanalyste et ethnographe. Son travail est essentiellement tourné vers des questions de désocialisation, d’errance et des sans-abris. Il a d’ailleurs crée la première consultation d’écoute pour les sans domicile fixe. Son livre témoigne du quotidien des clochards de Paris, entre la mendicité, les maladies et les lieux d’accueil. Après avoir lu ces deux livres, je suis restée pleines de questions, de doutes, d’incertitude. Ces livres m’ont profondément marqué.

Le jour où j’ai, enfin, pris la décision de quitter le domicile parental, j’ai eu peur. J’avais trouvé un studio à Paris 15ème et je craignais de ne pas réussir à payer mon loyer et à gérer financièrement les factures seules. Mais mon père m’avait dit qu’il fallait se lancer sinon je n’arriverais jamais à passer le cap (parfois il avait des paroles sages). Et effectivement, je m’en suis sortie toute seule et sans embûche.

Aujourd’hui, je n’ai pas la crainte de ne pas pouvoir payer mon loyer, j’ai plus une crainte pour l’avenir. J’ai peur, le jour où je serais à la retraite (si j’en ai une), de ne pas pouvoir assurer financièrement et me retrouver comme beaucoup de personnes âgées qui ont travaillé durement toute leur vie, qui ne peuvent même pas payer leur loyer et vivre normalement. J’ai peur de risquer d’être dans cette situation si je ne deviens pas propriétaire. Peur de me retrouver à la rue. C’est d’ailleurs sûrement pour cette raison que je cherche par tous les moyens à devenir propriétaire que ce soit d’une maison pour habitation principale ou de vacances. Je cherche la sécurité par un projet immobilier. De plus, je ne me vois pas ne rien laisser à mes filles plus tard, le jour où Mister et moi ne serons plus de la partie.

Beaucoup pensent que je vois loin, beaucoup trop loin, mais tout va tellement vite, si nous n’assurons pas nos arrières aujourd’hui… Je ne veux pas être propriétaire à n’importe quel prix non plus mais je pense qu’il est nécessaire, voir presque indispensable de nos jours, d’accéder à la propriété quelle qu’elle soit.

Et vous, envisagez-vous d’accéder à la propriété par sécurité ?

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Jiminy Cricket

Elle m’a téléphoné et comme d’habitude, mon téléphone étant sur vibreur, je rate l’appel. Elle m’a laissé un message et je souris avant de l’écouter car je sais qu’il va durer au moins deux minutes et qu’il n’y aura pas assez de place pour son monologue. Quand nous étions adolescentes nous fonctionnions ainsi et parfois nous nous laissions trois messages d’affilés. Mais cette fois-ci son message m’a ému. J’écoute donc, je souris et doucement ma gorge se serre un peu. Marraine de coeur, elle veut être présente dans la vie de Chouchoute mais elle sait qu’elle ne pourra pas la voir très régulièrement alors elle me confie de quelle manière elle va être présente pour elle et je suis extrêmement touchée. Alors j’ai donc décidé de lui écrire quelques lignes. Parce que.

Parce que ce n’est pas qu’une amie, elle est ma soeur noire. Elle fera toujours partie de ma vie.

Parce qu’elle est mon Jiminy Cricket, ma bonne conscience qui me conseille toujours de la meilleure manière, qu’elle m’écoute à toute heure de la journée et de la nuit.

Parce qu’elle me laisse des messages vocaux à rallonge en attendant son bus et que ça me fait bien marrer.

Parce qu’elle ne me juge pas. Elle me connaît par coeur.

Parce qu’elle n’est pas rancunière, c’est la seule personne que je connaisse qui trouve des circonstances atténuantes à tout le monde.

Parce qu’elle est venue me chercher un soir dans la nuit, quand mes parents s’engueulaient très fort, elle m’a emmené à Montmartre manger une crêpe, il devait être 2h du mat’.

Parce qu’elle a des dents si blanches, qu’elles sont fluorescentes en soirée, une vrai pub pour émail diamant.

Parce qu’on partage la passion de la danse et qu’on a passé de nombreux samedis en boîte de nuit.

Parce que comme moi elle assume d’avoir adoré danser à La Scala.

Parce qu’elle m’a fait découvrir une drogue : la salsa.

Parce qu’elle est simple, sans prétention.

Parce que je peux l’appeler tête de hareng ou tête d’ampoule quand je veux, sans raison, par texto, et que ça la fait marrer.

Parce qu’elle aime les années 80, les karaokés et les soirées discos.

Parce qu’avec elle je suis sûre que un moment passé en sa compagnie sera forcément génial.

Parce que je peux compter sur elle, elle a toujours été là.

Parce que Mister l’adore aussi.

Parce qu’on parle de tout et de rien pendant des heures au téléphone (quand on ne rate pas l’appel, l’une comme l’autre).

Parce qu’elle est touchante, par sa vie, ses combats, son enfance.

Parce qu’elle me manque quand je ne la vois pas.

Alors, toi, oui toi le futur Monsieur, celui qu’elle choisira, si tu n’es pas gentil avec elle ça chauffera pour ta tronche. Non je déconne, je ne te ferai rien, son frère s’en chargera hahaha et lui il ressemble à Joey Starr quand il est énervé alors t’as compris mec !

Je t’adore tête de culotte (bon t’enflammes pas, tu as aussi pleins de défauts).

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