Catégorie : COTE FEMME

Salsa Salsa

Un peu comme Obélix qui est tombé dans la marmite de potion magique quand il était petit, pour moi ce fut la danse. A 3 ans j’ai commencé par la danse classique, j’ai enchaîné parallèlement avec la danse modern’ jazz à 14 ans, et j’ai arrêté ces disciplines, à contre coeur à cause des études, à 23 ans.

Les cours de danse me manquaient profondément. Je sortais tous les week-ends en boîte de nuit car danser faisait, et fait, partie de ma vie. Un soir au Latina Café sur les Champs Élysées (ne chercher pas les jeunes, le lieu n’existe plus) je découvre des couples qui dansent divinement bien la salsa. Je les regarde avec admiration, je trouve cela complexe et très technique. Plus j’allais là-bas et plus mon désir de savoir danser la salsa grandissait. Cette danse n’était pas encore aussi tendance qu’aujourd’hui.

Une de mes copines me raconte qu’elle pratique cette danse et qu’il y a un club de sport à côté de chez nous où il y a des cours dispensés par un super prof. Ok je me lance ! Les débuts sont difficiles, de plus pour vraiment savoir danser il faut mettre les cours en pratique en soirées très régulièrement. J’ai passé mes premières soirées à marcher sur les pieds de mes partenaires, certes gênée mais je n’ai pas baissé les bras grâce à ma copine qui me poussait à sortir. Pendant 5 ans nous avons dansé dans tous les coins salsa de Paris. Nous commencions à former un groupe d’une quinzaine de personnes. Nous guettions les endroits qui ouvraient et les évènements salsa en tout genre. Nous ne nous quittions plus et sortions entre deux à trois fois par semaine. A chaque jour de la semaine correspondait un lieu où nous nous réunissions : le lundi et le mardi à La Pachanga (Paris 14ème), le jeudi Le Diablito Latino (Paris 11ème), le vendredi, samedi et dimanche à La Mandunga. Sans compter les soirées d’été à danser sur les quais de Seine. Une soirée sans salsa était une soirée sans intérêt.

Notre prof nous amenait partout avec lui et nous le suivions partout où il allait. Nous faisions des démonstrations de salsa dans les clubs de sport et celle qui restera gravée fut la démo que nous avions faite en plein centre commercial à Rosny-Sous- Bois. Que de bons moments passés pendant ces années.

Si vous avez envie d’apprendre la salsa en couple ou bien la salsa Suelta, je ne peux que vous conseiller d’apprendre avec Alex dit « Salserito » dans le milieu, c’est le meilleur ne cherchez pas ailleurs compris !!! Il donne des cours à la Pachanga. Une petite vidéo de lui en mode Suelta :

 Festival Step in Dance 2013 – Workshop de Alex salserito « Salsa cubaine » – www.salsa-guide.fr

Une autre danse latine que j’aime pratiquer, mais il faut absolument que je prenne des cours pour me perfectionner, c’est la Bachata. Je crois même que je préfère danser la Bachata que la salsa, non en fait j’en suis sûre. Regardez ci-dessous ce que cela donne :

Enfin, une autre danse qui m’attire énormément mais que je ne maîtrise pas du tout c’est la Kizomba ! Attention caliente ! Je vous présente un ami et prof de Kizomba Jay Kriminal, si vous souhaitez le retrouver ce sera au Barrio Latino et au Balajo :

Jay Kriminal et Alex Salserito sont des profs très pédagogues, sympathiques, ils sauront vous mettre à l’aise sans soucis. Alors si vous avez envie de vous lancer, n’hésitez pas ! Le site internet www.paris-afro-latino.com que j’affectionne vous permettra de découvrir les lieux pour apprendre à vous déhancher sur ces danses un peu partout en île de France. Et si vous avez des questions n’hésitez pas à me demander.

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1 femme sur 3

« 1 femme sur 3 » m’a t-elle dit avant que je sorte en larmes et abasourdie de son cabinet. Entre Louloute et Chouchoute il y a eu une douleur.

J’arrête la pilule et je tombe enceinte deux mois plus tard, comme pour Louloute et Chouchoute j’ai la chance d’être très fertile. Nous sommes en avril 2013 quand j’apprends cette nouvelle. Je suis heureuse que ce soit arrivé si vite. Mister est un peu sur la réserve de cette annonce rapide, lui qui se sentait encore moins prêt que pour notre premier enfant, il n’arrive pas à exploser de joie. Je ne dis rien à personne, c’est trop tôt, pourtant je meurs d’envie de le dire à notre Louloute mais je ne le fais pas, je tiens bon. J’ai l’odorat qui se développe, un ventre qui grossit déjà mais aucune douleur aux seins, rien. Je sens que quelque chose ne tourne pas rond en moi, une intuition. Mister me dit que je m’angoisse pour rien, mais je ressens une drôle de sensation.

J’ai rendez-vous chez ma gynéco pour l’écho de datation. J’y vais seule, Mister s’occupe de notre fille. Je me déshabille et m’installe. J’attends de savoir que pour le moment tout va bien. Elle calcule le terme en avance et me dit que ce sera pour le 25 décembre 2013. Elle m’examine mais elle me dit qu’elle ne voit rien car je suis venue une semaine trop tôt. Ok pas de soucis, nous reprenons un rendez-vous pour la semaine qui suit. Je reviens donc, toujours seule, j’ai hâte, je suis excitée, j’appréhende et j’espère que tout ira pour le mieux. Je ne savais pas à ce moment que cela pouvait m’arriver, que cette annonce allait me mettre un coup tel un hypercut sur un ring de boxe : « Madame, il y a bien un sac mais sans embryon. Vous avez un oeuf clair ». Il s’agit en fait d’une grossesse non-évolutive. On a tous les symptômes de la grossesse mais l’embryon ne se développe pas. Mon corps devient lourd, je suis sonnée, les larmes coulent à flot. « C’est très courant, ne vous inquiétez pas, cela arrive à 1 femme sur 3. A mon avis, vous allez l’évacuer seule, sans prise médicamenteuse ». Je n’y crois pas, je me dis qu’elle se trompe, que cela n’arrive qu’aux autres pas à moi ce n’est pas possible. Je me rhabille en essayant de ne pas tomber tellement je me sens vide. On fixe un rendez-vous la semaine suivante pour faire le point.

Voilà, je quitte son cabinet, les bras tombants, seule dans Paris, je me trompe de chemin pour rentrer chez moi. J’appelle Mister en pleurs pour lui annoncer cette triste nouvelle. Il compatit. J’arrive à l’appartement et je sèche mes larmes avant de rentrer. Il ne faut pas que Louloute me voit ainsi. Alors en entrant, je souris, je protège ma fille de ce chagrin. Nous sommes un vendredi soir, je fais les cents pas dans notre petit appartement, je ne tiens pas en place, je reproche à Mister d’être à peine touché, il n’était pas prêt je l’avais senti, il me dit qu’il va expliquer à son chef ce qu’il vient de se passer pour justifier son côté « tête ailleurs » en ce moment, alors que cela n’a rien à voir, j’accuse le coup. Plus tard, il avouera avoir fait une erreur de s’être servi de cette douleur. Le lendemain matin je prends la décision de faire garder louloute par sa grand-mère et j’appelle un couple d’amis pour les voir le soir. J’ai besoin d’air, de me changer les idées et je sais que chez nos amis nous passerons une bonne soirée à rire et boire du vin. Nous ne leur disons rien de la situation. La soirée était très sympa, il y avait un autre couple et une femme célibataire triste de sa rupture mais le vin et nos hôtes étaient parfaits, tout le monde riaient, comme à chaque fois que nous sommes avec eux. Merci a eux, ils ne le savaient pas mais cette soirée a été nécessaire.

Deux semaines après, mon ventre continue de grossir et rien ne s’est passé depuis. La gynécologue m’examine de nouveau et me dit subitement : « il y a un embryon finalement. Mais avec un retard de développement de plus d’un mois… Je ne vois pas de coeur battre. » Je n’imaginais pas une nouvelle annonce aussi terrible. J’avais l’impression de ne pas m’en sortir. « Vous voulez un médicament pour aider l’évacuation ? » (ce sont les termes médicaux). Je réponds non pour le moment, j’ai rendez-vous à l’hôpital Necker, je verrai avec eux. Je n’en aurai jamais l’occasion finalement.

Le 27 mai 2013, au travail, pendant une conversation avec une collègue, je ressens des contractions douloureuses, j’ai senti que c’était fini. Je continuai de parler comme si de rien n’était dans le couloir du service où je travaillais alors que ma tristesse partait. Aucun de mes collègues ne s’est aperçu de quoique ce soit. Je préfère que tout se soit passé au travail et pas chez moi. J’étais soulagée que ce soit la fin car durant ce mois je continuais d’avoir les symptômes de grossesse avec le ventre qui s’arrondissait alors que rien ne pouvait évoluer en moi. Il s’est passé presque un mois, de très longues semaines, entre l’annonce de cette triste nouvelle et la libération, oui parce que sur la fin ce fut un soulagement, il fallait que cela se termine.

Je n’en ai parlé qu’à très peu de personnes jusqu’à aujourd’hui. Nous avons fait le choix de ne pas en parler à nos amis ni à nos familles. Personne n’en a jamais rien su, cette douleur nous appartenait mais aujourd’hui j’ai envie de l’écrire. Et surtout je ne voulais pas entendre cette phrase « c’est pas grave ça arrive, la prochaine fois ça marchera ». Beaucoup disent « oh c’est banal tu sais ». Oui mais quand « cette banalité » te tombe dessus, ce n’est plus une banalité mais une épreuve, à un certain niveau certes, mais une épreuve quand même.

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Suis-je prête pour la province ?

Cela fait quelques années, à peu près 4 ans, que je me tâte pour partir vivre en province. Oui mais où ? Grande question mais ce n’est pas la seule, mon principal soucis est de savoir si je suis vraiment prête à ce profond changement ?

Au début, il y a quelques temps, quand j’en parlais à Mister Big Parisien (oui j’ai envie de lui rajouter un qualificatif), il me répondait ainsi : « Hein ??? La province ? On part déjà vivre bientôt en banlieue alors la province je ne suis pas prêt ! ». Ah oui apparemment pour les parisiens Boulogne Billancourt est une ville de banlieue, mais pour les vrais banlieusards comme moi une ville collée à Paris avec le métro est un 21ème arrondissement de Paris, de plus notre ville rassemble tous les bobos du 16ème et du 17ème qui n’ont pu investir dans leurs chers petits arrondissements. Ensuite, quand Mister Big Parisien regardait le journal de 13h où des documentaires étaient diffusés sur les beuveries des férias, la coumcoum mania et les lotos dans les salles des fêtes en province, des perles de sueurs coulaient le long de son front et avec un regard d’angoisse il me disait : « stp stp, je ne veux pas vivre en province, je ne veux pas être un bouseux (larmes à l’oeil) ».

J’ai laissé passer du temps pour revenir à la charge avec notre Louloute qui grandissait et qui réclamait les sorties au parc en permanence, notre petit F2 qui nous coûtait les yeux de la tête et le fait que nous souhaitons un jour investir dans la pierre. Alors je ne sais pas si c’est venu de lui-même ou si j’ai réussi un lavage de cerveau, le fait est que Mister est plutôt ok sur le fait qu’une maison avec jardin ce serait plus sympa avec nos filles et que ce serait moins stressant de quitter la capitale. Et c’est vrai, je suis profondément convaincue que la vie à Paris et dans les villes limitrophes qui lui ressemble ne sont pas saines pour nos enfants. Trop oppressant, trop de bruit, trop de stress, trop de gens, trop de voitures et d’énervement. J’aspire à une vie plus calme, non loin d’une grande ville, mais avec beaucoup plus d’espaces verts que les squares qui nous entourent où tu attends 10 min au pied du toboggan pour que ton enfant puisse faire son tour après les 20 gamins qu’il y avait devant. Dès que nous en avons l’occasion nous prenons la voiture pour aller dans des villes plus paisibles.

J’aime quand même ma ville, je la découvre depuis bientôt 2 ans, j’ai tout à proximité. Sommes-nous prêts à ne plus nous faire livrer nos sushis et pizzas deux fois par semaine ? Je plaisante, c’est un cliché mais lisez le livre de Mademoiselle Caroline « Quitter Paris. Vous en rêvez ? Je l’ai fait. » c’est à mourir de rire. Nous fréquentons les parents d’élèves, nous avons développer un bon réseau social mais cela n’empêche pas le fait que j’aspire à une autre qualité de vie. Investir en banlieue parisienne n’est pas évident, et je ne veux pas dépenser une fortune pour une petite surface alors qu’avec le même prix je peux avoir maison et jardin.

A la question « où ? » là aussi nous n’arrivons pas à déterminer le lieu dans la mesure où nous ne connaissons pas beaucoup d’endroit. Nous avons listé quelques villes et régions : Bordeaux, Nantes, la Bretagne, Annecy. Sans grande conviction car il faut d’abord aller sur place pour se rendre compte directement. Annecy est la ville qui nous plaît le plus mais en terme de prix… Disons que ce n’est pas la plus abordable.

Peut-être nous pourrions trouver cette quiétude propre à la province dans des villes de banlieue parisienne ? Je pense souvent au département 78, du côté de Versailles, St Germain en Laye. Ou bien dans l’Oise… je ne sais pas, je ne sais plus.

Et vous, avez-vous sauté le pas ? quelles étaient vos raisons ?

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