Catégorie : COTE FEMME

Souvenirs de rentrée scolaire

C’est la rentrée des classes, la deuxième pour ma Louloute qui rentre chez les moyens en maternelle. L’année dernière était un moment bien plus émouvant. Je la revois avec sa robe rose, sa petite tresse et son sac à dos violet sur les épaules prête pour faire ses premiers pas à l’école. Habituée à la collectivité, elle n’était pas effrayée, attendant sagement en donnant la main à Mister que la porte de l’école s’ouvre. Sous le préau étaient affichées plusieurs listes, nous apprenions que Louloute était dans la classe des Cactus (C’est une école avec un projet pédagogique sur la biodiversité). Nous découvrions sa première maîtresse et le programme de sa première année d’école.

Donc cette année, il s’agit d’une formalité. Louloute a retrouvé ses copines, elles sont dans la même classe, excitées de se retrouver et de réitérer les bêtises de l’année dernière ensemble. A peine arrivée dans sa classe, elle nous a très vite délaissé pour des crayons de couleurs. Nouvelle maîtresse, nouvelle classe et nouvelles activités.

J’ai toujours aimé la rentrée scolaire, cette excitation de retrouver les copines après deux mois de séparation, de raconter nos vacances, de découvrir les profs, qui sera dans la classe …

J’ai deux agréables souvenirs de rentrée scolaire qui resteront ancrés dans ma mémoire.

Le premier souvenir date de mon entrée au CP. Nous venions de quitter Aulnay-Sous-Bois pour emménager dans un village du 95 entre Gonesse et Goussainville. J’étais très triste de ne pas être dans la même école que mes copines de maternelle car nous étions déjà très proches malgré notre jeune âge. J’étais dans la cour avec ma mère, je découvrais que j’étais la seule nouvelle de la classe. Les autres étant déjà ensemble dès la maternelle, je voyais la complicité et les liens qui étaient déjà tissés entre les enfants et je me sentais un peu seule et toute timide. Mais une fille est arrivée, elle s’appelait Charlen, elle s’est approchée et m’a demandé : « salut, tu es nouvelle ? tu t’appelles comment ? viens je vais te présenter à tout le monde n’aie pas peur ». Et à ce moment, toutes mes inquiétudes se sont dissipées. J’ai été parfaitement intégrée et je garde un excellent souvenir de cette année de CP. La chance de cette école est que nous étions de petits effectifs et que nous sommes restés le même groupe jusqu’au CM2.

Le deuxième souvenir date de mon entrée au collège en 6ème. Je quittais l’école primaire mais aussi tout mes copains et copines car ces derniers allaient au collège public et de mon côté mes parents avaient décidé de m’inscrire au collège privé à Villiers-le-Bel. Retour vers l’inconnu et cette fameuse inquiétude « vais-je me faire des copines ? » J’entre dans ma classe, 6ème C, je m’installe au fond de la classe, la dernière table, rangée de droite. Pas très courageuse, je n’allais certainement pas m’installer au premier rang. Une fille s’assoie à côté de moi :

– « Je peux m’assoir ? »

-« oui ».

Silence…. On ne se regarde pas, on ne se parle pas encore. La prof principale distribue les carnets de correspondance et nous demande d’inscrire nos noms dessus. Je regarde furtivement le nom de ma voisine et réagit.

– « Tu fais de la danse ? »

-« Oui, toi aussi ? »

– « Oui, je te connais ».

– « Moi aussi ».

En effet, Carole, son prénom, faisait de la danse dans le même conservatoire que moi mais nous n’étions pas dans le même groupe.

C’est à partir de ce jour là que « un beau roman d’amitié qui commence entre nous deux …. lalalala », oui parce que Carole est devenue ma meilleure amie jusqu’à aujourd’hui. Elle est la marraine de ma fille, j’ai été son témoin de mariage et nous avons et nous aurons encore pleins de bons moments à partager ensemble.

J’adore la rentrée scolaire, l’odeur des nouveaux cahiers, du cartable, le sourire encore lisible sur les lèvres des enseignants car pas encore au bord du craquage, les enfants heureux de se retrouver, les parents aussi ravis de se revoir, la découverte du programme de l’année et le récit de la première journée en ayant hâte d’être à demain pour retrouver les copains.

Et vous, vous en gardez un bon souvenir ?

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La trouille au volant

Cela fait maintenant 8 ans que je ne conduis plus, mais plus du tout. Alors que nombreux sont ceux qui peinent pour obtenir ce fameux sésame qu’est le permis de conduire, le mien se trouve dans le porte-feuille de Mister, lui servant de pièce d’identité à présenter en cas de retrait d’un colis à mon nom. Quelle est la raison qui fait que je suis une piétonne ?

J’ai obtenu mon permis il y a 12 ans (après deux échecs. La troisième c’est la bonne non ?). Pour pouvoir me le payer j’ai fait des frittes et nettoyer les chiottes du KFC de Saint-Denis (les jours de marché, sympa avec l’affluence hummm !). J’étais vraiment heureuse d’avoir ce petit papier rose, car enfin je pouvais sortir de mon village sans demander à mes parents de m’emmener à droite et à gauche. Étant au chômage, j’avais investi mes assedics pour m’acheter une petite voiture d’occaz’ : une clio, la première svp. Elle était belle, rose framboise, pare-chocs rabaissés, une voiture de tuning avec pot d’échappement Devil et caisson de basses de dingue dans le coffre. Ca, on m’entendait arriver. Une fois, un mec dans une soirée à Goussainville m’a dit : « Toi je ne te connais pas mais par contre ta caisse je la connais ».

Ouai, elle était trop bien. J’aimais la conduire, mais que sur des petites distances. Je n’ai jamais apprécié conduire dans Paris. Tous des fêlés dans cette capitale. Et puis, à l’époque j’aimais bien boire un peu quand je sortais (bon ok je me mettais des mines), du coup je préférais me faire conduire.

Puis un jour, je décroche un boulot, mon premier boulot d’assistante pédagogique dans un centre de formation à Cergy-Pontoise, 45 min de voiture de chez moi. Le premier mois se déroule bien, la période d’essai passe, et c’est là que les problèmes arrivent. Les directeurs de ce centre sont de vrais tyrans caractériels et sans respect (j’apprendrais par la suite que les personnes m’ayant précédées sont toutes parties au bout de quelques mois pour ces raisons). Je me faisais engueuler comme une petite fille devant son papa chaque jour pour tout et rien. J’avais peur de venir travailler, je n’avais pas encore ma grande gueule d’aujourd’hui, donc je me taisais.

Un matin, alors que je me dirigeais à mon travail, une sensation de malaise m’arrive au volant, la tête tourne, je suis obligée de prendre la première sortie pour m’arrêter un peu. Je pensais qu’il s’agissait seulement d’un petit malaise. Mais non, car ensuite chaque matin c’était le même rituel, toujours sur le trajet pour aller au travail. Jusqu’au jour où j’étais vraiment tétanisée à l’idée de conduire. J’avais peur d’aller au travail, peur de perdre conscience en conduisant, peur d’un accident. Je ne pouvais plus conduire. Je me souviens des paroles de mon père ce jour là : « Jul, remontes dans ta voiture, démarre et conduis ! Si tu ne le fais pas là, tu ne le referas plus jamais ! Ne laisses pas cette peur prendre le pas sur toi. » Et il avait raison car depuis je ne conduis plus.

Je n’ai plus confiance en moi. J’ai toujours cette crainte d’un malaise au volant, j’ai peur des accidents (pourtant pour le moment je n’en ai pas eu, euh je touche du bois, de la peau de singe, tout ce que tu veux). Chaque été je me remotive en me disant que je vais reprendre quelques cours de conduite histoire de me refaire la main, et je ne le fais pas. J’ai pourtant un ami de Mister qui est directeur d’auto-école et qui est prêt à m’aider. Mais voilà, j’ai peur. Je me sens prête à conduire en ville, mais pas sur le périph’, pas sur l’autoroute. Mister me dit : « si tu sais conduire en ville, tu sais conduire n’importe où ». Pas sûre, les attitudes de conduites ne sont pas les mêmes.

Pourtant, j’ai besoin de conduire, d’avoir à nouveau cette indépendance. Je suis dépendante de Mister, qui a l’impression d’être en permanence le taxi. C’est lui qui dépose Louloute à ses activités, lui qui nous emmène en sortie et à nos rdv médicaux. Bref, il faut que je trouve le courage de reprendre le volant, pour moi, pour mes filles.

Ceux qui me tiennent le discours « oh ça va, c’est dans ta tête tout ça » (oui merci je suis au courant) ne comprennent pas et pensent qu’il est facile d’enlever de sa tête une telle angoisse. Et ce n’est pas avec de telles phrases qu’on peut aider une personne angoissée. Mais il s’agit d’un long travail sur soi.

Alors mon objectif dès septembre, et je vais essayer de m’y tenir, est de prendre quelques heures de conduite pour reprendre confiance.

Et vous, pouvez-vous vous passer de conduire ?

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Quand j’avais 20 ans…

Lorsque j’avais 20 ans, et même à l’adolescence, je rêvais de la vie que j’aurais à l’âge de 30 ans. Je l’idéalisais, je nourrissais beaucoup d’espoir et j’avais des tonnes de projets que j’étais sûre de concrétiser. C’est aujourd’hui que je réalise, car 30 ans c’est l’âge de la maturité, qu’il est difficile de faire tout ce que l’on veut dans la vie. Voici ce que j’espérais être, avoir et faire :

Rencontrer un homme gentil, rassurant et protecteur. Un homme d’affaire genre costume/cravate avec qui je serais allée à des cocktails d’affaires.

Me marier à l’église dans une belle robe blanche. Aller jusqu’à l’autel au bras de mon père et sortir de l’église avec mon mari sous les pétales de roses ou les grains de riz envoyés par nos invités. Bien entendu me marier avant d’avoir des enfants.

Avoir 4 enfants, oui une grande famille, pleins de rires et de cris de petits monstres.

Baptiser mes enfants.

Avoir des enfants sages, polies, bien élevés (pas comme moi). Oui, parce que j’aurais tout fait pour et parce que ce sont les miens.

Etre sur la même longueur d’onde concernant les règles d’éducation des enfants et les projets en tout genre avec mon mari.

Etre propriétaire d’un pavillon avec jardin, balançoire, piscine, balancelle et barbecue.

Avoir des chiens et des chats. J’en ai toujours eu pourquoi cela changerait ?

Vivre dans un village sympa comme celui dans lequel j’ai grandi. Parce qu’une petite ville c’est plus sympa, les gens sont plus détendus, il y a moins de bruit et de stress.

Danser, toujours danser. J’adore les boîtes de nuit et j’adore sortir et à 20 ans c’était tous les vendredis et samedis.

Fumer, parce que c’est trop bon… bah quoi ? Faut bien mourrir de quelque chose hein ?

Faire un job fun genre organisatrice de soirée ou évènementiel, formatrice ou maquilleuse pro, pas dans un bureau et surtout pas fonctionnaire !

Voilà tout çà c’était mes espoirs à 20 ans.

Et aujourd’hui à 30 ans, bilan de ce que je suis, ai et fait :

– Je vis avec Mister, sympa, gentil et drôle genre Jean Dujardin. Informaticien, toujours en jean/t-shirt/baskets sans mondanité professionnelle.

– Je ne suis pas mariée mais pacsée. Nous nous sommes pacsés comme des voleurs, vite fait, juste tous les deux, même pas une bouteille de champagne à ouvrir avec la famille. Mes parents étant à La Rochelle et ma belle-famille n’était pas plus enthousiaste. C’est un souvenir douloureux et qui me laisse un goût amer de l’engagement. 

– J’ai deux petites filles, finalement cela me suffit amplement, et je ne veux pas finir sous lexomil (c’est bon je déconne roh !).

– Le baptême, bah c’est foutu. Mister n’est pas très chaud sur le sujet. C’est un grand regret. Mais mes filles auront toujours la possibilité de le faire plus tard si elles le veulent.

– Alors les enfants sages, polis et tout le tralalala …. Chouchoute a 1 mois donc pour le moment le pari est gagné, mais pour Louloute ce n’est pas la même limonade : c’est un cocktail d’insolence, de « je réponds si je veux », de « même pas peur » et de « bah quand je serai une maman je ferai pas ça à ma fille ». Bref, Louloute est née avec la crise d’ado.

– Avec Mister, nous avons souvent du mal à accorder nos violons et nous ne sommes pas très souvent sur la même longueur d’onde. Il est parisien, je suis banlieusarde (si si si ce n’est pas du tout pareil surtout quand on vient du 95). Il aime vivre en appart et moi en maison. J’aime les animaux, il est allergique. Nous n’avons pas eu le même niveau social étant jeune, ses parents sont plus aisés que les miens. J’adore sortir, il adore rester enfermé à la maison. Mais il paraît que les opposés s’attirent non ?

– Mon rêve : avoir une maison. Et bien je loue un appartement via mon taf. Super …

– On passe le chapitre des animaux, je l’ai dit précédemment, Mister est allergique donc c’est dead pour en avoir. Snifffff !

– J’habite dans une grande ville, un peu bruyante, avec que des pétasses qui se garent en double file à tout bout de champ. L’effectif de la classe de ma fille en petite section de maternelle est de 32. Dans le dortoir ils sont 49 ! J’ai un zombie qui rentre à la maison à partir de 18h.

– Les boîtes de nuit … euh pas mis les pieds depuis 7 ans, la loose quoi ! Si cela se trouve, je ne sais même plus danser. Un peu comme dans le sketch de Florence Foresti. Je danse comme une trentenaire, la loose je vous dis. Je ne peux pas tout faire moi ! Etre maman et cendrillon la journée et Cathy Guetta le soir… P***** c’est trop ce que j’aimerais !!!!

– J’ai arrêté de fumer il y a 4 ans et demi, pas pendant ma première grossesse, non je fumais enceinte (pas bien… roh ça va hein), j’ai arrêté après avoir accouché. Ce sont mes hormones, ces traitres, qui ont décidé qu’un matin je trouverais le goût des cigarettes dégueulasses. En plus d’avoir arrêté la clope, je n’arrive plus à boire un verre de vin sans être déf’. La loose je vous dis ! Je suis devenue hyper sage !

– Quant au job fun et sympa, de ce côté-là aussi c’est dead : je suis fonctionnaire (oui oui j’avais dit hors de question). Pour savoir à quoi ressemblent mes journées je vous conseille de lire le fabuleux livre de Zoé Shepard « Absolument dé-bor-dée ! » et là vous aurez compris mon désarroi.

Quand je fais la comparaison de mes listes, j’ai réussi l’essentiel : 2 enfants merveilleux et un Mister sympa. Mais la question est : est-ce suffisant pour être épanouie pleinement quand on a tant de rêves ?

 Et vous, votre bilan 20 ans / 30 ans ?

Jul’

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