TATTOO

J’avais 16 ans la première fois que j’ai pensé à me faire tatouer. Mon père était très autoritaire et hyper fermé, ce n’était même pas envisageable à ce moment. Il est vrai que j’étais jeune, je voulais me faire tatouer sur la fesse droite un petite diable avec une fourche. Heureusement que je ne l’ai pas fait car je ne pense pas qu’aujourd’hui cela me plairait d’avoir ce genre de motif sur la fesse et puis je n’ai plus les fesses rebondies de mes 20 ans. Je suis ensuite revenue à la charge auprès de mon père à mes 18 ans. Étant persévérante, il a finalement compris que je ne lâcherais pas l’affaire et m’a autorisé à me faire tatouer sous ses conditions : un petit tatouage et interdiction d’écrire le nom d’un garçon. J’avais envie de me faire tatouer le bas du dos un tribal avec un petit yin et yang. Et puis le temps passait je n’étais pas sûre de vouloir ce style de tatouage et ensuite je n’y ai plus pensé ou plutôt je gardais cela dans un coin de ma tête car il était clair que je ne quitterai pas cette planète sans l’avoir fait.

Louloute est née et l’envie de me faire tatouer un symbole la représentant est devenue comme une évidence. C’est bien le mot : symbolique. Aujourd’hui, les tatouages que j’envisage ou que j’imagine ont plus un caractère symbolique qu’un simple dessin que j’aurais pu me faire tatouer à mes 20 ans. Les années ont passées et Touille est venue au monde. Par manque de temps et surtout de courage, j’ai si peur de la douleur, je repoussais l’idée de me faire tatouer. Pourtant j’en crevais d’envie mais je vous l’ai déjà dit j’ai beaucoup d’angoisses qui m’empêchent de vivre ma vie pleinement. Rappelez-vous, me faire tatouer faisait partie de ma liste d’envies de 2015 et de 2016.

Quelques personnes de mon entourage se sont fait tatouer cet été, du coup je me suis dit qu’au retour de vacances je devais prendre mon courage à deux mains et trouver un tatoueur. J’ai beaucoup cherché ces dernières années, je suis même déjà allée chez un tatoueur dont le travail me plait vraiment tant la finesse de ses dessins est magnifique. Le problème était que le tarif était facturé très cher de l’heure, un délai d’attente de deux mois et je n’avais pas tant apprécié le contact. C’était trop impersonnel.

Puis à deux pas de chez moi, à côté de l’école de Louloute, nous nous sommes rappelés avec Mister qu’il y a un resto à burger, qui a très bonne réputation, dont le concept est de faire à la fois restaurant, shop, galerie d’art et au sous-sol salon de tatouage. Comme ce week-end les enfants sont chez leurs grand-mère, nous avons profité de ce moment pour aller boire un verre et nous renseigner par la même occasion sur les tatouages.

Il était 18h00. Le tatoueur, Marcus, était disponible pour nous renseigner, c’est la fin août il n’y a pas grand monde en ce moment. Je lui parle de mon projet, je sais ce que je veux et où je le veux, j’ai juste besoin de voir le dessin sur papier avant et d’être rassurée. Marcus est super souriant et ouvert pour échanger les idées. Je lui demande comment on prend rendez-vous et quelle est la marche à suivre et là surprise, il me dit :  » si tu te sens prêtes on peut faire cela maintenant ». J’ai un immense sourire, les jambes qui flageolent et le cœur qui bat vite à la fois mais c’est maintenant. Si je pars, je risque de trop réfléchir et peut-être me dégonfler. Marcus est hyper rassurant. Je lui parle de mon angoisse de la douleur et il me répond avec une grande sincérité, m’explique où sont les zones très douloureuses, qu’à l’endroit que j’ai choisi je ressentirai comme des petites griffures de chat. Il me demande ce que j’écoute comme musique, avec Mister on lui dit qu’on écoute Shaka Ponk. Marcus cherche une playlist et me met en fond sonore Shaka Ponk pour que je me détende et prenne du plaisir pendant le tatouage.

Marcus me montre ensuite que tous les ustensiles qu’il utilise sont à usage unique et stériles. Il les ouvre devant moi. Il détaille tous ses faits et gestes. Il est si rassurant. Il me dit qu’à tout moment il pourra faire une pause si jamais j’ai trop mal. Il m’installe, me demande si je suis prête et il commence. A ce moment, je suis crispée, je ne regarde pas, détourne la tête et sers les dents instinctivement. Puis finalement, ça va, ce n’est pas si douloureux, beaucoup moins que je le pensais. Pour une femme, je dirais que la douleur ressemble à celle qu’on ressent quand on s’épile à l’épilateur électrique. Je me suis détendue et j’avais un grand sourire. Enfin je le faisais ! Je suis si fière d’avoir affronté une de mes angoisses, d’être de nouveau moi, car cet acte, si rock’n roll je trouve, me correspond parfaitement. A peine ce premier tatouage terminé que dans ma tête j’ai déjà l’idée d’un deuxième. Il est 19h00 et je sors du salon avec un moral au top et un sourire immense.

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Ce premier tatouage se trouve sur mon poignet, sur le côté, il représente le signe de l’infini et les premières lettres des prénoms de mes filles L et T. L’infini car j’ai mes filles dans la peau et je les aurai à l’infini. L’infini car j’ai un amour infini les concernant. Ce premier tatouage ne pouvait pas être autrement, je voulais que ce soit un symbole fort. On ne peut pas dire que cet acte n’est pas réfléchi. Dix-huit ans que j’y pense.

Et vous, vous avez un tatouage ? Comment s’est passé la séance ?

Jul’

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2 Comments on Dans la peau

  1. Très beau tatouage 🙂 et félicitation pour ton courage. J’ai également en tete depuis des années l’idée de me faire tatouer. Et même si mon idée est claire, je n’arrive pas encore à me décider sur l’endroit exact.

    • Merci Folie Curieuse. Tu as raison de prendre ton temps pour choisir l’endroit de ton tatouage. Il faut mûrir l’idée et puis un jour cela devient évident. On sait que c’est là et pas ailleurs. Si tu le fais, n’hésites pas à me montrer une photo sur le mail de Pretty Family. A bientôt.

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