Possessif, jalousie et contrôle de l’autre : trois attitudes que je ne conçois pas et que je ne comprends pas. Ce qui m’a donné envie d’écrire cet article c’est le fait d’avoir entendu à plusieurs reprises des phrases du genre « Ah bon ? Vous sortez parfois l’un sans l’autre ! » « Moi, je ne peux pas faire telle chose car mon homme/ma femme n’aime pas » « Je préfère ne pas sortir sans lui, sinon il le fera sans moi et je ne veux pas ». Je vois le jugement dans le regard des gens ou bien la parfaite incompréhension voire le choc. C’est nous, Mister et moi, qui sommes choqués de voir que les gens n’arrivent pas à vivre l’un sans l’autre au point de contrôler leurs sorties ou leurs envies.
Mister m’a connu danseuse, enfin pas professionnelle, mais je sortais énormément dans tous les lieux salsas. J’adore danser c’est ma passion. Lui, ne danse pas et ne veut pas apprendre à danser les danses latines. Pourquoi me serais-je arrêter radicalement alors que c’est quelque chose qui vit en moi ? Quel serait son intérêt de me priver d’une sortie qui me fait plaisir et retrouver mes amis ? Évidemment, je sors beaucoup moins mais quand l’occasion se présente je ne réfléchis pas une seconde et j’enfile ma tenue de soirée. Quand je raconte cela aux gens, c’est tellement incompréhensible dans leur esprit que j’ai l’impression qu’ils assimilent le fait d’aller danser avec tromper son conjoint. Hey les gars, je vais me déhancher sur la piste, je ne vais pas avoir un rapport sexuel. Y a une différence, si si, je vous assure.
Depuis bientôt trois ans, Mister a un nouveau passe-temps : le drift. Alors moi quand j’en parle ça donne ça « il conduit et fait des courses de petites voitures téléguidées » « non, je ne peux pas ce soir, Mister est aux petites voitures ». En fait, on pourrait penser que je parle de majorettes, mais pas du tout. Mister a construit lui-même sa voiture, il a peint la carosserie, commande des pièces aux quatres coins du monde. Pour ceux qui ne connaissent pas le drift c’est l’art de faire déraper une voiture en total maîtrise de son angle d’attaque à une vitesse élevée (merci Mister pour la définition). Tous les vendredis soirs, il retrouve ses potes sur un parking de centre commercial (ça fait rêver hein). Il part avec sa caisse à outils, car parfois il y a des pannes ou des pètes, faut réparer. Y a des compétions en IDF, parfois il part dans le nord de la France aussi, bref, pour lui c’est sérieux et il adore ça. Là encore, j’entends des « Tous les vendredis ? Mais toi tu fais quoi du coup ? Ca t’ennuie pas ? » Bah non cela ne m’ennuies pas que Mister s’amuse, fasse des choses sans moi, car je ne vois pas l’intêret d’être l’un sur l’autre en permanence, chacun a le droit d’avoir son moment. Ca va il n’est pas non plus au StringFellows, on parle d’un parking, de voitures, de bière et de tournevis. Et quand il n’est pas là, je ne m’ennuie pas non plus. Je sais vivre sans lui. C’est justement l’occasion pour moi de regarder mes débilités à la télé sans entendre des « c’est trop débile ton film, c’est vraiment un truc de gonzesses, y a pas d’action… ». Moi ça me fait du bien d’être seule parfois, j’en ai besoin, je suis indépendante. Je ne comprends pas qu’on puisse interdire à la personne avec qui on vit d’avoir un hobby ou de vouloir se faire une soirée entre potes. Si cela ne fait pas de mal.
Franchement. C’est quoi l’intérêt d’être possessif ? Parce que si on interdit à l’autre de sortir de temps en temps il n’y aura pas de danger ? On a l’impression de contrôler la personne et de ce fait on se dit qu’elle ne nous échappera pas ? Foutaise. Le danger n’est pas forcèment sur le parking où Mister fait tourner en rond sa voiture. Il n’est pas non plus obligatoirement sur une piste de danse. Le danger réel c’est la ou le collègue avec qui on taf tous les jours et qui nous attire, c’est le ou la voisin(e) que l’on croise chaque matin et qu’on finit par trouver charmant(e), c’est le père ou la mère célibataire avec qui on discute à la sortie de la classe tous les soirs et avec qui on pourrait s’imaginer vivre à force de discuter. Le vrai danger je pense qu’il est là. Mais voilà, on ne peut pas tout contrôler sinon ce serait invivable. Etre jaloux relève d’un manque de confiance en soi, pas aux autres.
Contrôler, étouffer, vouloir que l’autre nous ressemble à tout prix n’est pas envisageable dans notre conception du couple. Il faut savoir exister sans l’autre parfois, ne pas se perdre à travers l’autre. Nous ne sommes pas un couple parfait. Nous souhaitons avoir nos instants de liberté. Je n’envie pas ceux qui ne font rien l’un sans l’autre. Je m’emmerderais et Mister aussi. On est dans la trentaine, on a le temps pour ressembler à des pépères. D’ailleurs, Mister nous a créé un agenda partagé sur nos téléphones pour indiquer nos différents rdv (pédiatres, doc, réunion et soirées). Nous ne nous demandons pas l’autorisation de sortir, nous en parlons simplement et parfois c’est une découverte de dernière minute. Cela ne veut pas dire que nous n’avons pas de considération l’un pour l’autre, au contraire, cela veut dire qu’on se laisse vivre nos vies sans vouloir façonner et contrôler l’autre. Et puis je vous rassure, nous faisons beaucoup plus de choses à deux, enfin à quatre avec nos filles, que chacun de son côté.
Et chez vous, ça fonctionne comment ?
Jul’
Merciii enfin quelqu’un qui conçoit les choses comme moi ! Je trouve ça étouffant de tout faire à deux. Lui voudrait plus je le sais mais moi j’ai besoin de moins. Certains soir il sort pour le boulot , moi je reste cantonné à la maison et ça me va, les petits au lit j’ai mes activités rien qu’à moi et c’est super. J’adore ça.
Je ne vois pas comment ça peut durer en étant toujours l’un avec l’autre. Fin ça c’est dans ma tête. Moi je ne supporte pas ça. Je suis hyper independante. Ne serait que quand il me demande ce que je fais ou ou je vais ça me fait péter les plombs. Donc à chaque fois je réponds de façon sarcastique pour qu’il comprenne que la j’étouffe. Tu verras jamais 36000 photo où l’on est collé, tu me verras jamais mielleuse avec lui. Pour moi un couple fonctionne si on arrive à concilier la vue de couple et chacun sa vie. Enfin concilier non si on arrive à accepter que chacun a sa vie. Ça ne m’empêche pas de l’aimais .. mais j’ai 25 ans et je refuse de vouer ma vie qu’à lui et à ne voir que par lui . À 19/20 ans voilà c’est les débuts mais sérieusement aujourd’hui c’est mort jamais plus je serais comme ça. J’ai fais ça pendant trois ans et je me suis rammassée quand j’ai eu un bébé et qu’il s’est investi de loin alors quil le voulait aussi.
Je suis en conflit avec une amie parce que eux c’est ça, c’est eux deux pour tout . Et j’ai peur qu’elle se vautre. Les conditions de vie et tout ils n’ont rien vécu et j’ai peur que ça leur fasse défaut. Les gens me regardent tous de travers parce que je ne suis pas démonstrative , sur facebook y a jamais lui et moi non c’est moi et mes enfants , et je refuse qu’il m’affiche sur son compte. Il a son monde jai le mien
Il est bien difficile de faire accepter sa vision des choses. On me l’a déjà dit « mais quoi tu l’aime pas ? Vous faites rien ensemble … » bah si mais moi j’étouffe vite.
Avant je me fiais au regard des autres maintenant j’en ai plus rien à faire. Je n’ai pas à me justifier. C’est mon choix de vie et uniquement le mien.
Et oui, le jugement des autres n’est pas toujours facile à affronter, mais finalement aujourd’hui je suis comme toi : je suis contente de ma vie ainsi. Mister et moi trouvons parfaitement notre compte ainsi. Des bizzz
Hello il y aussi mon n cas ! Je n’arrive pas à sortir entre entre couilles ou à partir en stage de karaté, car je n’arrive pas à en profiter sachant que la femme ne pourrais pas partager mon moment de bonheur, je me sent égoïste dans ses moments là.
Rien à voir avec la jalousie de plus quand la femme sort entre amis j’avoue ne pas être à l’aise car j’ai peur qu’il lui arrive malheur toujours rien à voir avec la jalousie.
Je vous envie de pouvoir être libéré de se poids
Je pense que le bonheur se partage à deux mais il y aussi des moments de bonheurs personnels nécessaires pour soit. Pour l’épanouissement personnel.
Je ne me reconnais pas du tout dans ta description du couple, mais je comprends tout à fait. Et je suis tout à fait d’accord avec tes remarques sur la jalousie et les « dangers » réels pour un couple.
Avec mon mari, on s’est rencontré, on avait 15 ans. On a grandit ensemble. On a déja passé plus de la moitié de nos vies ensemble. Alors sortir sans lui me paraît presque inconcevable – je veux dire sortir danser (mais c’est aussi parce que ce n’est pas quelque chose qui m’attire!) -parce qu’on a pour beaucoup les mêmes goîts, les mêmes passions,… Par contre, cet été je serai en France et lui à Shanghai. Et chaque week-end, il ira au Japon pour s’adonner à une de ses nouvelles passions. ET ça ne me pose aucun souci.
Mais dans la vie de tous les jours, on est déja tellement séparé entre les déplacements et les contraintes de la vie d’expats, qu’on a aucune envie de sortir l’un sans l’autre quand on est ensemble.
L’essentiel est vraiment de trouver son équilibre en couple et qu’aucun des deux n’aient à souffrir ni des sorties de l’autre, ni des absences de sorties pour soi… La clé c’est encore et toujours la communication 😉
Oui, l’essentiel c’est la communication. Chaque couple a sa petite recette et il est important que chacun puisse s’épanouir, en couple ou parfois en solo.