Étiquette : Accouchement

Mon premier séjour à la maternité

maternité
Pixabay

J’ai besoin de vous en parler, cela fait des mois, même des années que je veux écrire ces mots. Avant d’être enceinte de Louloute, j’imaginais que tout se passerait comme dans les films : des médecins à l’écoute, des sages-femmes et autre personnel médicale aimable, un séjour à la maternité en mode bisounours quoi. (suite…)

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L’accouchement expliqué à ma fille de 5 ans

laccouchement

Alors que nous rentrions de l’école et de la crèche, Louloute, Touille et moi, au moment de traverser un passage piéton Louloute me demande : « Maman, comment elle est sortie de ventre Touille ? » Ce fut sa première question « intime ». Avant de se poser la question de la conception de sa petite sœur, elle s’est plutôt questionnée sur la sortie de celle-ci.

Prise au dépourvu, même si je me doutais bien qu’un jour elle poserait la question, je n’avais pas encore prévue les réponses : « Écoutes, je vais te répondre, mais pas là dans la rue, je vais réfléchir à la réponse et quand j’aurai les bons mots je te répondrai ». Elle m’a répondu OK et est passée à autre chose. Cela me laissait un peu de répits. Un peu, car dès le lendemain, assise à l’arrière de la voiture Louloute me dit : « Maman, tu m’avais dit que tu répondrais à ma question, alors ? » « Oui je vais te répondre, mais pas dans la voiture, j’ai encore besoin de quelques jours ». (suite…)

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On a fait un enfant – chapitre 2

A Chouchoute (bah quoi ? je l’ai fait pour Louloute, pas de jalouse)

Mon frère et ma soeur ayant 15 ans de plus que moi, on peut dire que j’ai été élevée comme un enfant unique. De cette expérience personnelle, j’en tire du bon et du mauvais. Le bon c’est qu’il y en a que pour toi matériellement et que toute l’attention est sur toi. Le mauvais … qu’est-ce que tu t’emmerdes ! Tu joues seule, tu te chamailles seule et les vacances seule avec tes parents ne sont pas des plus funs. Il était donc hors de question que je suive ce schéma.

Louloute avait 3 ans quand j’ai abordé sérieusement le sujet « d’un petit deuxième » avec Mister. Et là, je sens Mister en mode panique pour la seconde fois :

– « Là, tout de suite ? »

– « Bah oui, Louloute a déjà 3 ans et puis j’en ai envie. Pas toi ? »

– « Si, si, un jour… Mais là on est bien comme ça. On a trouvé un rythme de croisière à trois. Tu as envie toi de retourner dans les couches, les biberons et les nuits courtes ? Tu veux pas attendre encore ? »

– « Si, si, on peut attendre. Mais on va tellement attendre qu’on n’aura même plus le courage de retourner dans les couches. En fait, tu n’es pas prêt ? »

– « Non, je ne suis pas prêt. Et puis, on est encore dans le F2. On va le mettre où cet enfant ? »

– « On est en mai et on déménage en juillet… Un autre argument ? »

– « Bon on en reparle plus tard ».

Et finalement, sans forcer la main, nous avons gentiment déménagé et décidé de mettre en route notre deuxième enfant.

Un matin du mois de septembre, dans mon lit, allongée sur le dos, les deux mains jointes appuyées fortement sur le ventre, je me réveille subitement. J’ouvre les yeux et je dis « je suis enceinte« . Je ne sais pas pourquoi, j’en étais sûre, et je m’étais réveillée hyper heureuse. Je n’avais aucun retard de règles ni aucun symptôme de grossesse, mais j’en étais convaincue et cela ne pouvait être autrement. C’est une sensation que je n’oublierai jamais.

Le 9 octobre 2013 je fais un test, j’en ai assez je veux savoir. Au bout de 2 min le test paraît négatif. Je sors des toilettes presque en pleurs tellement j’étais persuadée d’être enceinte. Je reviens au bout de 30 min pour jeter le test et là… surprise le test est positif ! Je pars faire une prise de sang pour avoir la confirmation. Le résultat en main, je le prend en photo avec mon téléphone et l’envoie à Mister. La réponse : « Formidable, je t’aime ».

Et c’était partie pour une deuxième aventure. Une nouvelle grossesse car celle-ci n’a ressemblé en rien à la première : 3 mois de nausées et de malaises, très grosses fringales de fruits exotiques, de pamplemousse, cornichons et anchois, Louloute bougeait seulement le jour, Chouchoute c’était la nuit avec des périodes de hoquet incessantes, et des eruptions cutanées sur tout le corps (mmmh sexy chocolat hein ?!). Je suis arrêtée au bout de 5 mois tellement les démangeaisons sont importantes.

Chez moi, je profitais tranquillement de cette dernière grossesse (oui oui pas de numéro 3). Je bullais devant l’une de mes séries préférées : le destin de Lisa (même pas honte). J’en ai profité pour créer ce blog, faire des bons petits plats (j’ai pris 20kg) et m’occuper de ma Louloute en exclusivité, car je réalisais vraiment que nous vivions nos derniers mois à 3, avec un enfant unique.

A 8 mois de grossesse, lors de mon rdv mensuel, la sage-femme m’apprend que j’ai déjà le col ouvert à 1cm et que du coup je peux accoucher dans les deux semaines qui arrivent, mais aussi que la miss n’était pas encore retournée, qu’elle était en position du lotus : 

– « Ok, et il faut faire quoi pour que la miss trouve la sortie ? « 

– « Vous mettre à quatre pattes et avancer  comme ça 10 min par jour pendant un mois ».

Imaginez ma tronche quand elle m’a dit ça et imaginez-moi maintenant faisant du quattre pates enceinte, 70kg sur les genoux et les mains… Bah je l’ai fait, un soir où Mister n’était pas présent, c’était déjà bien assez ridicule comme ça je n’avais pas en plus besoin de public. Les genoux éclatés, j’ai fait le tour du salon et de la cuisine. Ri-di-cu-le lol.

Et cette nuit là, je ressens une douleur dans le ventre, j’étais très gênée, ça me faisait mal. Le lendemain, j’avais de nouveau rdv à l’hôpital pour une nouvelle écho. Verdict : la miss était retournée ! Super, parce que je n’ose même pas imaginer l’état de mes genoux si j’avais fait cette promenade pendant un mois.

Le dernier mois se passe et je n’ose plus bouger de la maison, je ne veux pas qu’elle arrive avant le terme. Je sais aussi que c’est la dernière fois que je ressens cette sensation, que je porte la vie, que je la sens bouger en moi, je veux la garder le plus longtemps possible. Pari gagné car le jour du terme… personne à l’horizon, même pas une contraction. J’ai rdv 2 jours après à l’hôpital pour un éventuel déclenchement. Hors de question ! Je veux que ma fille naisse de manière naturelle.

J’arrive le 22 juin à 10h30 à l’hôpital, on me propose de me déclencher, je refuse ! Ok, la sage-femme me demande de marcher jusqu’à 12h dans l’enceinte de l’hôpital et de revenir. Je marche, marche, marche, rien pas de contractions. Je reviens à 12h, de nouveau une proposition de déclenchement, non ! On me demande de marcher encore jusqu’à 16h. Je marche, piétine, je suis épuisée, Mister s’endort sur les sièges de l’hôpital. Au fond de moi, je ne veux pas accoucher, je veux la garder en moi, je ne veux pas perdre cette symbiose. A 16h, la sage-femme m’annonce que de toute façon elle ne me laissera pas partir. Elle me propose de prendre un bain pour me détendre et ensuite on me déclenchera. 18h00, je prends donc un bain pendant 1h, j’en ai assez, je suis triste qu’on veuille me déclencher mais bon faut y aller là. Je me lève et… youpi !!! Poche des eaux rompue.

Tout s’accélère, des contractions violentes surviennent d’un coup. A peine le temps de récupérer mon souffle entre deux contractions. Elles sont douloureuses, je pleure, je crie, c’est intense. Péridurale, faiblement dosée à ma demande. On m’examine, Chouchoute n’a pas tournée sa tête dans le bon sens. On me demande de me mettre à quatre pattes (encore), je n’y arrive pas et je m’entends dire « faites un effort ! ». Hein ???? T’es au courant Madame que j’ai le bas du corps anesthésié, que je ne sens pas mes membres !!!! Chouchoute se retourne, elle arrive, et vite même, en 4 minutes. J’avais mal mais je suis heureuse d’avoir tout ressenti pour ce dernier accouchement. Mister a supporté ma mauvaise humeur, m’a aspergé d’eau pendant tout le travail, a eu un bras scarifié tellement mes douleurs étaient intenses.

Ce dimanche 22 juin 2014 à 20h22, j’étais en pleurs quand je t’ai vu posée sur mon ventre, tu avais les yeux bien ouverts et nous nous sommes regardées pendant des heures sans parler. Tu es le deuxième bonheur de ma vie.

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