wc
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Hier, en fin d’après-midi, au bureau, j’ai eu un gros coup de flippe. Faut que je vous raconte. Recommençant ces derniers mois mes crises d’angoisses, cette journée avait déjà mal démarré par une crise dans la matinée. Je n’étais donc pas très bien dans mes baskets pour le reste de la journée. On est vendredi, avec mon équipe on n’a pas envie de s’éterniser, on se dit que 17h pour partir c’est pas mal pour une fin de semaine.

« Bon les filles, je passe au toilettes et on y va ? » « Ouai ok nous aussi ». Il y a deux lieux pour satisfaire nos besoins, chacun comportant deux wc. Mes deux collègues vont dans le premier lieu tout proche de notre bureau et moi je pars vers les autres wc à l’opposé de notre bureau, dans un autre service. Je ne vais quasiment jamais là-bas. Je n’ai pas mon téléphone avec moi. J’entre et ferme la porte avec le verrou. Là je sens qu’il y a une résistance qui ne sent pas bon (sans faire de mauvais jeu de mots). Je vous passe les détails de ce que je fais. Je me rhabille, me dirige vers la porte et là c’est le drame.

Le verrou reste fixe et ne bouge plus mais alors plus du tout.

En deux secondes je comprends que je suis vraiment coincée et que je suis à un endroit où personne ne va puisque tout le monde va aux autres wc. Il est 17h, tout le monde s’en va. Je tente de faire bouger le verrou mais rien ne se passe. Je panique et me dis que je vais finir la nuit ici, pire le week-end. Très vite, je me demande combien de temps on peut vivre sans boire d’eau. Je repense au film 127 heures, sauf que là je ne devrais pas avoir besoin de me couper un bras.

En plus d’être hypocondriaque je suis claustrophobe, je cumule.

Je commence à avoir chaud, je crie pour que quelqu’un m’entende « s’il vous plaît !!!!!!!!! je suis coincée !!!!!!!! s’il vous plaît !!!!!!! Dans les wc !!!!!!!!!!!!!! ». Personne ne m’entend, je siffle fort, je mets des énormes coup de pieds dans la porte, je commence à tambouriner avec mes poings, mais rien. Je me sens très seule. Je tente de m’accroupir et de crier sous la porte qui laisse entrouvrir un minuscule jour entre la porte et le sol. Mais toujours rien.

Il s’est passé cinq bonne minutes, j’ai pourtant l’impression que ça fait plus longtemps que cela et je ne me sens vraiment pas bien. L’idée de rester enfermée pendant trois jours me fait flipper. Je me demande comment Mister pourra imaginer que je suis coincée au bureau en voyant mon absence. Je l’imagine penser que je suis tombée sur quelqu’un de mauvais dans la rue ou bien à un accident, mais coincée dans les chiottes j’ai un gros doute, c’est si improbable.

Et là, je décide de me ressaisir.

Je parle même à voix haute « bon allé, ressaisis-toi et tente d’ouvrir calmement ». Pour la cinquantième fois, je reprend le verrou entre mes doigts, qui sont rouges écarlates, je fais jouer un peu la poignée avec ce putain de verrou, et là  je ne sais pas comment j’ai fait mais la porte s’ouvre.

Je pars en courant, comme si j’avais peur d’y retourner. J’arrive à mon bureau où mes collègues m’attendaient. Je suis en pleur et tremblante, je raconte mon histoire comme une petite fille. Mes collègues sourient « mais ne t’inquiètes pas, on t’attendait et on serait venues te chercher, surtout que tu avais fait une crise ce matin, on se serait doutées que quelque chose n’allait pas ».

Quand j’ai raconté ma mésaventure à une copine et à Mister, ils ont évidemment rigolé, alors que moi  j’étais encore sous le choc, mais je comprends que cela parait drôle. Quant à Louloute, elle a écouté mon histoire et quand je lui ai dit « tu te rends compte, j’aurais pu rester enfermée pendant trois jours ! », elle m’a répondu « bah au moins tu serais arrivée la première lundi au bureau »… Une chose est sûre : je n’irai plus jamais aux wc sans mon téléphone.

Et vous, vous avez déjà été coincé quelque part ?

Jul’

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2 Comments on Un gros coup de flippe

  1. C’est vrai que l’histoire est plutôt marrante en la lisant mais je reconnais que la situation devait être vraiment désagréable sur le moment. C’est bien que tu ais réussi à te ressaisir.

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