La fonctionnaire

Aujourd’hui j’ai envie de pousser un coup de gueule et de me lâcher sur mon clavier. Ma fille est partie cet été en colonie de vacances. Le paiement de ce séjour pouvait se régler en une fois ou plusieurs fois. J’ai choisi un paiement en trois fois. Notre mairie a instauré un système de paiement en ligne sauf, apparemment, pour les paiements en plusieurs fois. Il faut donc se pointer à la mairie, prendre un petit ticket et attendre qu’on nous appelle. J’avais déjà réglé une première mensualité.

Je me pointe à la caisse de la mairie prête à régler ma deuxième échéance. Je prends un ticket et arrive à la caisse. La dame peut souriante mais encore aimable me demande « Vous avez votre facture sur vous ? » « Non désolée, je ne l’ai pas sur moi, je l’ai oublié » (Premier haussement de sourcils de la part de Madame) « Ok, votre numéro de famille ? » « Désolée, je ne le connais pas, mais par contre je connais mon nom de famille et je peux vous le donner » (Deuxième haussement de sourcils avec soufflements) « Bon c’est exceptionnel, la prochaine fois je vous refuserai ! ». Là, ça a commencé à me gonfler, je viens payer, donner de l’argent hein, c’est pas comme si je demandais un pauvre renseignement. Ensuite, elle me demande de régler la totalité, je lui ré-explique que je paie en trois fois, que j’ai déjà versé une première partie comme elle peut le voir sur son écran et que je veux payer la deuxième partie et elle me répond : « Ok et donc vous voulez payer combien alors ? » (sur un ton exaspéré) « Bah la moitié du montant que vous venez de m’annoncer… » Et là attention ! Gros effort de sa part, elle hausse les sourcils, souffle fort d’exaspération, elle doit prendre sa calculette qui est à côté de sa main pour faire une division. Et oui, je suis pénible, à cause de moi elle doit faire une tâche en plus qui dépasse les tâches déjà attribuées.

Comme je commence à la trouver méprisante, je lui dit que si le paiement en ligne était accessible il n’y aurait pas ce genre de désagrément et je lui demande d’arrêter les hostilités car elle me répète deux fois que la prochaine fois elle n’acceptera pas mon paiement. Elle ne tolère pas ma remarque alors que je reste polie avec un ton neutre. Je pianote mon code bancaire et j’entends qu’elle dit entre ses dents « quelle connasse ». Alors là, énervée, je lui dis : »Hey, j’ai entendu là ». Étonnée puis finalement me regarde méchamment, elle me soutient qu’elle n’a rien dit et que je ne vais pas bien. On en reste là, il n’y a pas de témoin, ça ne sert à rien d’aller plus loin. Je ne pense pas avoir mal entendu mais on ne sait jamais…

Je me tire car à part perdre mon sang froid il valait mieux partir. Énervée, je téléphone à Mister qui me dit que ça ne sert à rien d’avertir qui que ce soit. Et ça aussi ça m’énerve. On vit dans une société, en France, où l’on ne fait rien quand une personne ne respecte pas les gens ou ne fait pas son travail correctement. Je rappelle qu’un fonctionnaire a une obligation envers les usagers, j’en parle à connaissance de cause puisque je le suis également. Ce qui m’énerve c’est de savoir à quel point certaines personnes ne dépassent pas le cadre de leurs petites tâches. Mon dieu je dois prendre ma calculette ou bien chercher par un nom plutôt qu’un numéro. Je suis sidérée par tant de mauvais esprit. Il y a tellement de gens qui souhaiterait occuper ces fonctions. Comment voulez-vous que les personnes qui ne sont pas fonctionnaires pensent autrement de nous avec cet état d’esprit ? 

Voilà, c’était mon coup de gueule !

Jul’

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C’est l’angoisse

Depuis la mort de mon père, il y a 5 ans et demi, j’ai développé des crises d’angoisses dont l’intensité peut varier. D’une nature déjà angoissée et stressée, je suis une jeune femme plus sensible à la contrariété et lorsque je n’exprime pas ces contrariétés ou ces craintes oralement, mon corps réagit pour s’exprimer de lui-même.

J’ai vécu une période très difficile après le décès de mon père, les crises d’angoisses sont montées crescendo durant deux ans. Cela a commencé par des crises de tremblements puis de raidissements, on appelle cela des crises de tétanies. Mes membres se tétanisaient, ma mâchoire se serrait, j’avais l’impression de perdre le contrôle de mon corps et de mourir. Pour calmer ces crises, j’ai du prendre des cachets de Lysanxia, à faible dose heureusement, mais cela permettait d’apaiser rapidement les crises en 30 minutes. Au préalable, Mister appelait à chaque fois le SAMU, pour qu’un médecin me calme au téléphone. On doit connaître mon numéro par coeur. Puis, sous l’effet du cachet, me rendant un peu groggy, Mister me lisait une histoire Disney de notre Louloute pour m’endormir. Ca paraît ridicule, mais sans ces histoires je ne m’endormais pas. Ces crises sont difficiles pour moi mais aussi pour Mister, qui se sent démuni face à ça, et je pense que ce doit être dur pour lui de me voir ainsi. Cette réaction se fait plus rare, cela m’arrive deux à trois fois dans l’année contre trois à quatre fois par semaine il y a 5 ans.

Après les crises de tremblements, j’ai ensuite eu des crises d’étouffement. Cela se traduit par la gorge qui me gratte, le cou devient rouge, un excès de salivation qui fait que je tousse beaucoup avec des glaires coincés dû à l’excès de salivation. Cette crise peut durer des heures. C’est une sensation très désagréable. Cela m’arrive encore d’avoir ce genre de crise mais j’arrive mieux à les maîtriser, elles durent moins longtemps.

Ensuite, durant ma seconde grossesse, j’ai développé une autre forme de somatisation. Toutes les pensées négatives, les craintes et les contrariétés que j’ai enfoui en moi sont ressortis sur mon corps. J’ai eu des plaques de boutons qui démangeaient sur tous le corps sauf sur le visage. Je devais même parfois me lever en pleine nuit pour prendre une douche froide sur mes jambes pour arrêter l’envie de me démanger. Un dermatologue m’a dit qu’il s’agissait certainement d’un lichen plan. C’est une maladie inflammatoire touchant la peau liée au stress. Avec la sérénité suite à la naissance de Chouchoute, les plaques se sont dissipées sauf à deux endroits. Il me reste une plaque sur un tibia et un peu dans le cuir chevelu. Dès que j’évoque un sujet qui me stresse, je me gratte intensément le tibia parfois jusqu’au sang.

Depuis que nous sommes revenus de nos vacances au Lac d’Annecy, je fais parfois des crises d’angoisses, souvent le soir. Elles sont difficiles à gérer et m’effraient. J’ai la gorge qui se noue, qui se serre, j’ai l’impression que je vais étouffer, un point fort me fait mal entre la poitrine. Il me faut beaucoup de concentration, de distraction et de respiration pour les faire passer. Je déteste quand elle arrive car j’ai l’impression que je vais mourir.

Je ne prends plus de médicaments depuis la grossesse de Chouchoute, je ne veux plus en prendre car les crises interviennent heureusement moins souvent et il y a un risque de dépendance, je l’ai été à un moment donné. La seule chose qu’il me faut pour que cela passe c’est un bol d’air et me coucher. Mais quand ça m’arrive au travail c’est difficile d’aller me reposer, et puis j’essaie de ne pas le crier sur les toits.

Vous l’aurez compris, je suis une grande angoissée, j’aimerais que cela cesse, si je pouvais trouver la formule magique… Et ça ne sert à rien de me dire « Mais c’est dans ta tête tout ça ! », oui merci je sais mais c’est pas ainsi que ça se soigne. C’est très contraignant de vivre ainsi, car dès que je sors au restaurant, en soirée avec des amis ou quand je suis au travail, j’ai peur que cela m’arrive, et l’angoisse amène les crises, ça devient un cercle vicieux car j’ai peur d’avoir peur. Par contre, j’ai réussi à ne jamais faire de crises devant mes filles, je pars dans ma chambre s’il le faut, mais Mister, lui il se prend tout ça en pleine face, c’est épuisant pour lui aussi psychologiquement.

Et vous, faites-vous des crises d’angoisses et avez-vous réussi à les arrêter ?

Jul’

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Le coup de la tâche

Je n’en avais jamais entendu parler jusqu’à ce que cela m’arrive, c’était un mois après le vol à l’arraché de mon téléphone.

Gonesse, dans le 95, il est 18h-19h, il fait nuit, j’ai rendez-vous chez le gynécologue. Je gare ma voiture et me dirige vers le cabinet médical à 2 minutes à pieds. Je sens un gars me suivre de près, trop près, et depuis ma mésaventure dans le RER je flippe. Je décide de traverser la rue par prudence. Il traverse aussi. Il se rapproche de plus en plus. Il m’interpelle : « Mademoiselle, Mademoiselle ! Vous avez une grosse tâche dans le dos, on dirait un très gros crachat » « Ah bon ? Bah merci de m’avoir prévenu » « Non mais attendez je vais vous aider c’est dans le bas du dos, venez avec moi, là-bas on sera plus tranquille ». L’endroit qu’il désigne ressemble à un porche menant à une allée déserte et sombre par l’obscurité. Je dis non et j’ai à peine le temps de lui dire que je vais me débrouiller qu’il prend un mouchoir, me frotte le dos de mon manteau, puis d’un coup le soulève, pour accéder au bas de mon dos. A ce moment je comprends ce qu’il est en train se passer. Je le remercie et par vite en prétextant être très attendu par un ami. 

Je marche très vite, le cabinet médical est tout proche. Je m’installe dans la salle d’attente, enlève mon manteau et constate qu’il n’avait aucune tâche, ni crachat, et là je réalise que si j’avais suivi le type sous le porche… Une succession d’images me traversent l’esprit. Je panique et ne veut pas retourner seule à ma voiture après mon rendez-vous de peur que le type ne soit de nouveau là. J’appelle chez mes parents, je tombe sur mon père : « Papa, est-ce que maman est rentrée ? » « Non, elle ne va pas tarder » « Dis lui qu’il faut absolument qu’elle me retrouve chez le gynécologue stp » « Tu as un problème ? » « Stp dis lui de venir ». Je n’ose pas lui en parler, je ne sais pas pourquoi, j’ai voulu que ce soit ma mère.

Ma mère arrive, elle me demande ce qu’il ne va pas, je ne réponds pas, je lui demande d’attendre qu’on rentre à la maison. Après le rendez-vous, nous sortons, le mec n’est plus là, mais moi je refuse de remettre mon manteau, je ne sais pas pourquoi mais ce mec m’a touché, je me sens mal, j’ai hyper froid mais je reste en pull. Arrivées à la maison, je raconte à mes parents ce qu’il s’est passé. Mon père respire sur le moment, il a cru que j’étais enceinte vu que j’appelais de chez le gynéco. Je pleure et demande à ce que mon manteau soit lavé.

J’ai eu la présence d’esprit de ne pas suivre cet individu dans la pénombre, que serait-il arrivé si je l’avais fait ?

Et vous, connaissez-vous cette technique ?

Jul’

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