Étiquette : Soeur

Difficile de lui faire confiance

soeurs

Depuis la naissance de Touille, Louloute a clairement changé de comportement. Elle est devenue jalouse, agressive, insolente et capricieuse. Ça fait 7 ans que ça dure… J’ai pourtant bien préparé Louloute à la naissance de sa sœur en discutant avec elle et en lui montrant des livres adaptés à son âge. Quand Louloute a vu débarquer ce petit être dans notre appartement, elle s’est transformée en petite diablesse. J’ai tout fait pour l’investir dans son rôle de grande sœur, sans la précipiter et la forcer. Je lui proposais de donner le biberon, au bout de deux minutes elle ne trouvait pas d’intérêt et lâchait le biberon. Elle voulait la prendre dans les bras alors j’installais sa petite sœur en sécurité mais Louloute en décidait autrement, elle la prenait pour une poupée ou bien elle la berçait nerveusement exprès. Je dis exprès car je voyais bien qu’elle ne voulait pas être très gentille avec sa sœur. Elle est rarement bienveillante avec elle. Il a toujours été difficile de lui faire confiance. (suite…)

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Voilà pourquoi elles seront deux

Avec mon expérience de quasi enfant unique, je savais que plus tard j’aurais plusieurs enfants. J’ai rencontré Mister qui ne voyait pas d’inconvénient à avoir un seul enfant mais après lui avoir raconté tous les inconvénients de l’enfant unique, il fut finalement d’accord pour en avoir deux mais point final.

Il était hors de question d’avoir un seul enfant. Certes pour l’enfant et les parents il y a des avantages mais je les trouve bien maigres par rapport aux inconvénients. Un enfant unique a l’attention exclusive de ses parents, il est le centre du monde, il n’y a pas de querelles, de comparaisons et de rivalités avec des frères et soeurs, le couple a plus de temps pour se retrouver, économiquement c’est aussi plus gérable. Pour ma part, en tant qu’enfant unique (demi-frère et demi-soeur de plus de quinze ans) je me suis ennuyée, tu joues seul, apprendre le partage est plus long, il y a une tendance à l’égoïsme, tu colles les baskets de tes parents, tu supportes seul les conflits entre tes parents, tu supportes seul la vieillesse et le décès de tes parents, on est souvent étouffé par eux, surprotégé, on a pour seule famille proche ses parents et en cas de décès on se sent vraiment orphelin.

Je n’ai pas voulu d’enfant unique car je voulais une plus grande famille et je ne voulais pas reproduire le schéma de mes parents. Quand je repense à ce trio où tous les repas se ressemblaient, les repas de Noël à trois, les vacances à trois. Parce qu’un enfant ça grandit hein, donc quand tu es adolescent les vacances avec tes parents sont pas des plus funs.

Mais tout le monde ne peut pas avoir plusieurs enfants, il y a ceux qui ne peuvent pas médicalement parlant et ceux qui ne peuvent pas financièrement. Chacun fait ce que bon lui semble. De notre côté, nous réunissions les deux conditions pour avoir un autre enfant, et même si en ce moment ce n’est pas facile car Louloute a beaucoup de mal a accepter qu’il faut partager ses parents, je suis heureuse de voir une fratrie s’épanouir et grandir ensemble chaque jour. Adultes, elles auront également, je leur souhaite, des enfants qui seront cousins et elles seront tatas de ces petits monstres. Elles seront solidaires, ou pas, proches, ou pas, mais elles seront deux et elles pourront toujours compter l’une sur l’autre.

Donc pour toutes ces raisons j’ai décidé d’avoir deux enfants et aussi parce que j’en avais vraiment envie au fond de moi. Deux soeurs qui vont partager rires, larmes, angoisses, jeux, souvenirs… Mais nous avons également choisi d’en avoir seulement deux, surtout Mister, principalement pour des raisons économiques et sociales. Économiques, car nous n’aurons pas les moyens de gâter trois enfants, de leur offrir des activités sportives et culturelles, de partir loin en vacances car trois enfants c’est cinq billets d’avion, trois permis de conduire à financer, trois études supérieures à payer, bref tout sera multiplié par trois et nous ne pouvons pas. Je préfère bien élever deux enfants que trois à moitié. Puis, je ne veux pas que Chouchoute soit « l’enfant du milieu ». Louloute est l’aînée et Chouchoute est la cadette. Chacune a bien sa place. J’avais dis à Mister soit on en fait deux soit on en fait quatre, je veux un chiffre pair. Il m’a répondu direct « on s’arrête à deux, de toute façon je ne veux pas prendre le risque d’avoir une troisième fille, j’ai déjà trois hystériques à la maison ». Moi je ferais bien que des filles… Je suis ravie d’avoir deux gonzesses.

Et puis avoir un enfant ça commence à faire le vide autour de toi, deux enfants les gens ont déjà moins envie de t’inviter alors trois enfants… on n’aura plus d’amis 😉 Bien entendu, je plaisante, nous faisons des enfants pour nous et le reste des gens on s’en fout.

J’ai quand même eu beaucoup de mal à intégrer le fait que je m’arrête à deux enfants mais je vous en parlerai dans un autre article.

Et vous, enfant unique ou famille nombreuse ?

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Je veux changer de maison

Cela fait 4 mois que Chouchoute est entrée dans notre vie. Nous sommes évidemment des parents comblés par ses gazouillis, ses sourires et son regard pétillant. Nous ne nous lassons pas de lui faire des câlins, de la prendre dans les bras ou en porte-bébé, de respirer son odeur de bébé et de partager tout ces petits moments qui filent à une vitesse phénoménale.

Mais ce n’est pas au goût de tout le monde. Oui, Louloute n’apprécie pas trop cette nouvelle relation naissante sous ses yeux. Dès le début elle a manifesté son mécontentement. Et il faut dire que c’est une petite fille qui s’exprime très bien, qui extériorise tout et qui ne mâche pas ses mots.

Sa vie vient d’être chamboulée par l’arrivée de sa soeur et son mal-être s’est traduit de plusieurs façons. Tout d’abord ce fut les crises de colère dès que j’avais Chouchoute dans les bras, puis la culpabilisation :

– « Quand tu lui donnes le biberon, personne n’est là pour me donner à manger ! »

– « Pourquoi Chouchoute se couche après moi ? C’est pas juste ! »

– « Je préfère qu’elle retourne à l’hôpital comme ça tu t’occuperas que de moi. »

– « De toute façon tu aimes plus Chouchoute, si c’est vrai, quand elle est dans tes bras c’est elle que tu préfères. »

– « Je préfère faire des bêtises car au moins tu t’occupes de moi quand j’en fais. »

Et j’en passe. Et si elle pouvait faire un peu mal à sa soeur elle ne s’en privait pas.

Louloute ne faisait que des bêtises, provoquait sans cesse :

– « Même pas vrai, même pas mal! »

– « De toute façon tu es obligée de le faire. »

– « Bah si tu dis ça, je vais changer de maman. »

Il est vrai que ma relation avec elle s’est retrouvée complètement bouleversée et j’en suis très touchée. Je suis responsable en grande partie. Avant, j’avais le temps de jouer, de répéter 50 fois les choses, de céder aux caprices (choses que je n’aurais jamais dû faire dès le départ), d’expliquer, de patienter… Mais avec deux enfants, et surtout avec un bébé, cela est moins évident. Donc du jour au lendemain je me suis mise à crier, voire hurler, à punir, à sévir. Louloute a vu mon comportement changer du jour au lendemain à son égard. Les phrases « je t’aime ma maman chérie » ont fait place à « tu es méchante, méchante, méchante !!!! ». Ça me blesse, elle le sait, et elle en joue aussi parfois. Pourtant, nous essayons de lui consacrer du temps individuellement, mais cela ne lui suffit évidemment pas.

A l’aide de notre pédiatre, de beaucoup de lecture (oui j’adore les livres de psycho pour enfant), et de quelques témoignages autour de moi, j’ai décidé de faire autrement que hurler. J’ai pratiqué l’indifférence face à certaines crises, du coup, voyant que cela ne fonctionnait pas, elle se calmait toute seule. Mais à force d’entendre des « je veux changer de maison« , j’ai décidé d’adopter une autre méthode. Ma soeur m’avait dit de ne pas prendre ses paroles trop à coeur car elle savait que ça me touchait, elle me conseilla de lui dire : « tu veux partir de la maison ? Bah commence par aller dans le couloir toute seule ». J’ai essayé, mais ça n’avait pas trop fonctionné. Une amie m’avait dit qu’avec son fils ce fut le même problème, du coup elle l’avait mis 5 secondes sur le pallier et depuis il était complètement calmé. Bon ça je n’ai pas osé.

Mais un soir à table, Louloute me regarde avec ses yeux noirs, ses sourcils froncés et me dit :

-« J’en ai marre, je veux changer de maison, je ne veux plus vivre avec vous ».

– C’est là que calmement, sans colère, très posée, j’ai répondu « Peut-être que tu en as marre de vivre avec papa ? »

– « Oui ».

– « Peut-être que tu en as marre de vivre avec maman ? »

– « Oui ».

– « Peut-être que tu ne veux plus vivre dans la même maison que ta soeur ? Tu veux vraiment changer de maison ? »

– « Oui ». Avec un ton un peu triste.

– « Puisque tu es si malheureuse, je te propose qu’on aille faire ta valise. »

– « D’accord… Mais là ? maintenant ? »

– « Bah oui, puisque tu veux changer de maison. Comme ça tu en trouveras une mieux. Non ? »

– « Oui mais pas tout de suite… » Je la sens triste et à la fois elle regrette tout ce qu’elle a dit auparavant.

– « Ok, pas ce soir. Réfléchis et tu me diras. »

Et depuis, son comportement a changé, les colères sont passées, enfin pas toutes elle reste une enfant de 4 ans. Mais elle ne cherche plus à se faire remarquer en étant insolente, elle est beaucoup plus gentille avec sa soeur, elle n’essaie plus de lui faire du mal, et elle lui raconte même des histoires. Il y a une nette amélioration. Ce sont des petites victoires au quotidien, ce n’est pas négligeable. Mais l’important c’est que Louloute se sente mieux et je ferai toujours tout pour.

Et vous, comment s’est passé l’arrivée du deuxième enfant ?

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