Souvenez-vous je vous parlais dans un article ici du fait que je ne faisais pas le métier que je voulais vraiment. Je suis fonctionnaire d’État. C’est un métier purement alimentaire. Pourquoi j’ai fait ce choix ? La crise économique venait de faire son apparition. Je voulais fonder une famille et j’avais peur tout simplement de perdre un jour mon emploi et de me retrouver à la rue. Une peur que j’ai toujours eu. Alors je me suis lancée dans les concours et j’en ai obtenu un, après avoir travaillé 7 ans dans le privé.
Lorsque je suis arrivée à mon premier poste dans cette administration j’ai tout de suite compris que je ne serais jamais épanouie.
Déjà, pour commencer, j’étais en pleine régression. D’assistante pédagogique avec des prises d’initiative je suis passée à secrétaire de haut fonctionnaire qui n’avait pas son mot à dire, mais vraiment aucun. Limite la plupart des hauts gradés étaient étonnés que j’avais un bac+4. Pour eux je n’avais pas fait d’études. Au bout de 4 ans (j’ai tenu jusque là), j’ai demandé une mutation à côté de mon domicile. C’était sympa d’apprendre de nouvelles choses.
Mais encore une fois j’ai senti que j’étais de passage, que je ne m’épanouirais pas dans ce domaine.
Malgré tout cela, j’ai passé un autre concours pour obtenir le grade supérieur. Pourquoi ? Bah pour l’argent tout simplement. J’ai eu une nouvelle affectation, dans un nouveau service, après une année de scolarité pour me former à mon nouveau métier. J’y trouve plus d’intérêts mais ce n’est toujours pas cela. Non très clairement je ne suis pas épanouie. Malgré ma bonne humeur quotidienne, je viens carrément à reculons, si je ne travaillais pas à 80% je ne sais même pas comment je ferais pour supporter ce boulot 5 jours par semaine. Je n’arrive même pas à comprendre qu’on puisse être dévoué à ce job en fait. Je pensais que je pourrais toute ma vie me sacrifier pour ma famille en faisant un boulot alimentaire mais là je n’en peux plus.
Cela fait plusieurs semaines que je ressens cela, prête à exploser à tout moment.
Le gros problème de passer le cap du changement radical c’est qu’il est très difficile de quitter le statut de fonctionnaire. Avoir la sécurité de l’emploi actuellement ça n’a pas de prix. Enfin si, un : le manque d’épanouissement. J’ai aussi pleins d’autres avantages : un logement moins chers, des colonies de vacances, du temps pour mes enfants… Ce n’est pas négligeable. Beaucoup de gens exercent un métier alimentaire, je ne connais d’ailleurs que peu de monde qui s’éclate dans son job. Mais voilà, j’en ai vraiment marre.
J’ai envie de faire un truc qui me plaît et surtout je veux UN TRUC A MOI.
C’est en discutant avec une maman de l’école de ma fille la semaine dernière que j’ai vraiment réalisé qu’il fallait que je me creuse le citron pour savoir ce que je veux vraiment et surtout comment m’en donner les moyens. Cette maman a arrêté son boulot d’employé pour se lancer dans une grande aventure depuis deux ans. Elle a ouvert une boutique de vêtements. Elle ne connaissait rien au commerce mais elle s’est lancée. Très aidée et motivée par son mari, car il gère depuis deux ans les trois enfants tous les samedis, elle a su prendre ce risque. Quand j’en ai parlé à Mister j’ai eu le droit à cette réponse « Euh bah il est cool son mari, car moi je ne suis pas sûr que je le ferais, enfin… difficilement quoi… ». Je sais que je devrais me débrouiller seule, comme très souvent j’ai envie de dire. Alors je me suis dit qu’il fallait que je me fixe un âge maximum pour me décider à avoir UN TRUC A MOI.
Avant 40 ans, je veux être épanouie pleinement dans mon job.
Je ne sais pas quoi encore. J’ai des idées. Ça part un peu dans tous les sens et c’est normal car cette prise de conscience s’est faite cette semaine. Je vais vraiment me pencher sur le sujet très sérieusement.
Et vous, vous avez envisagé une reconversion ? Avez-vous déjà franchi ce cap ?
Jul’