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Il faut que je vous raconte mon premier jour à mon nouveau travail, celui où j’exerce depuis le 2 mai 2016. Il s’agit d’une mutation professionnelle suite à l’obtention d’un concours. J’avais demandé une mutation dans la même ville où je réside sans même me renseigner sur la personne qui dirigeait la structure. Quelques semaines auparavant, une nana de ma promotion voit le nom de mon futur chef suite ma convocation et me dit « Oh bah ça alors ! Tu vas avoir mon ancien chef, tu sais je t’en avais parlé : incompétent, stricte, qui refuse les pauses, jamais content. Tu te souviens ? » Et là je me suis souvenue de toutes ces semaines où elle m’avait parlé d’un chef vraiment pas cool.

Maintenant je vais vous raconter ce qui s’est passé cette journée, chronologiquement parlant.

Il est 8h00, j’ai rendez-vous dans une Direction avant de me présenter sur mon nouveau lieu de travail, je suis angoissée mais il n’y a pas que cela qui m’angoisse : j’ai du retard… pas un retard temporel, non un retard de règles de cinq jours. Je ne suis vraiment pas bien, car si à la naissance de Touille je ressentais un profond désir d’avoir tout de suite un autre enfant, à ce moment, et encore aujourd’hui, il est très clair que je ne veux plus d’autres enfants. Mister non plus, à la base. Je le prend à part avant de partir de la maison, je lui demande d’avoir beaucoup de compréhension et surtout de réfléchir avant de parler et je lui dis « J’ai du retard, je crois vraiment que je suis enceinte, je ne comprends pas comment ça peut arriver au vue de mon choix de contraception. Surtout ne dis rien, je ne suis pas prête à entendre que tu ne veux pas le garder même si je ne veux plus d’enfant, je suis perdue là, demain je ferai un test ». Mister est un peu abasourdi mais pense sincèrement que je fabule. Je pars au travail laissant Mister sur cette conversation.

Il est 9h30 quand je suis à la direction, je retrouve des anciens camarades de ma promotion, on rigole, on est content de se retrouver, on assiste à une réunion qui ne sert strictement à rien et puis on prend le chemin de nos lieux de travail. Avant de partir je vais aux wc : youpi ! Je ne suis pas enceinte. Je ne pense pas une seconde à donner cette information à Mister.

Il est 14h00 quand je me présente à mon nouveau, et actuel, chef. Il n’a effectivement pas l’air commode mais il me souhaite la bienvenue et m’annonce « Votre arrivée tombe très bien car il y a six départs d’agents ». En clair, la moitié du service. Il ajoute « Je vais vous présenter vos collègues, enfin pas tout le monde car il y a quatre agents en arrêt maladie depuis des mois qui ne reviendront certainement pas d’ailleurs ». Je deviens livide, je suis blanche comme Casper, j’assimile tous ces départs et arrêts maladie à la réputation que l’on m’a fait du chef. Je me demande pourquoi j’ai demandé à travailler ici sans même me renseigner, erreur de débutante. On me présente l’open-space et plus j’avance et plus j’ai la tête qui tourne et surtout j’ai une soudaine envie de vomir. Je demande où se trouve les wc, dignement, sans montrer que j’ai un problème.

Il est 14h15 quand je m’enferme aux wc. Et là d’un coup, je m’accroupis et je vomi pendant 10 bonnes minutes en pleurant. Au même moment je reçois un SMS de Mister « Alors tout se passe bien ? Ta nouvelle affectation ? » « Ca ne va pas du tout, j’arrête pas de vomir depuis 10 minutes, j’arrive pas à m’arrêter, je t’appelles plus tard ». A ce moment, moi je sais que je vomis car je suis angoissée par mon nouveau taf : départ des gens = chef horrible. Mais pas Mister. Non Mister de son côté, et ça je ne le saurai que le soir, est persuadé que je vomis car je suis enceinte. Il passera l’après-midi à envisager ce troisième enfant en se demandant quelle voiture plus grande il faudra acheter (la voiture est très importante chez l’homme).

Il est 18h30 quand Mister rentre du boulot. Il a un petit sourire et me dit « Bon alors, on va devoir changer de voiture c’est ça ? ». Je le regarde ahurie, j’ai complètement oublié la conversation du matin, le retard qui n’en est plus un, tellement cette journée a été stressante « Bah non… pourquoi tu veux changer de voiture ? » « Bah je sais pas… comme tu n’as pas arrêtée de vomir… ». Et là, d’une manière complètement détachée, tout en rangeant je ne sais quelle course, je lui balance naturellement « Ah mais non ! Je ne t’ai pas dit ! Je ne suis pas du tout enceinte, c’est bon, tout est rentré dans l’ordre. Bon sinon, mon chef a l’air fidèle à sa réputation et blablablabla…. » J’ai enchaîné sur le boulot et puis j’ai vu que Mister était un peu penaud. Il m’a expliqué qu’il avait regardé les voitures, que finalement il ne m’aurait pas dit non pour ce troisième enfant s’il avait été là. J’ai été très étonnée, agréablement, vu qu’il était si radical sur la question. Mon après-midi était très stressante mais apparemment Mister a vécu un autre stress qui lui aurait permis enfin d’avoir une nouvelle voiture. En tout cas ce quiproquo m’a bien fait rire.

Et vous, vous avez déjà vécu un quiproquo de ce type ?

Jul’

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